Les sons de la Génération X
Eagles: Hotel California
Je suis invitée à participer à une boum organisée par mon cousin et son épouse pour les quadras de la Génération X. A coup sûr nous réécouteront de vieux tubes façon nostalgie dont l’incontournable Hotel California des Eagles.
Hotel California. Le slow ou il fallait que le BON garçon, choisi généralement avant les festivités -dans l’imaginaire du moins-, nous invite danser, sinon on passait sept longues minutes soit à faire tapisserie soit subir les tripatouillages d’un lunétteux, boutonneux à l’haleine fromagère! On devait donc mettre en place la stratégie de séduction, mouvements de cheveux évocateurs, oeillades aguicheuses et rires idiots, AVANT CE MORCEAU langoureux généralement fort attendu par les n’amoureux et les dragueurs.
Je me demande si à la “surpat” de mon cousin -le terme boum est arrivé plus tard chez nous, après la sortie du film avec Sophie Marceau- on pourra se rouler des galoches, se griffer le dos -chastement sur les pulls et chemisiers- en enfilant la cuisse entre les jambes de l’autre, sans passer pour de vieux dépravés. Tant qu’à s’enfoncer dans la nostalgie, autant toucher le fond. Déjà qu’il n’y aura probablement que des couples de longue date, ce qui fausse un peu la donne -sauf moi si l’on m’accompagne et peut-être deux ou trois personnes fraîchement divorcées- qu’on se bave au moins sur le menton “en faisant semblant” d’avoir quatorze ans.
Comme la Génération X englobe les bébés nés entre 1959 et 1981, je présume qu’Hotel California évoquera surtout des souvenirs à ceux arrivés sur la planète bleue, tiraillée par la guerre froide, entre 1959 et 1969. Sur la vidéo on constate qu’à l’époque nous étions tous de vilains fumeurs qui pendant les concerts allumions les briquets au-dessus de nos têtes pour montrer notre contentement au lieu d’emmerder le monde avec un téléphone mobile sonnant sans cesse qui émet une froide lumière lors des chauds rappels. Tout de même un peu plus romantique! Oui, oui, je sais, je suis un dinosaure! Rhôôô!