La Chaux-de-Fonds
Corneille de ville
Mon quartier devrait s’appeler “Les Corneilles”. Le soir elles planent au-dessus de nos têtes par dizaines, s’abritent dans les sapins, cherchent à manger dans les potagers ou les espaces publics. J’aime les regarder voler en bandes ailées, dignes d’un film hitchkockien, en poussant des croassements à glacer le sang des imaginations superstitieuses. Certaines personnes les détestent. Pour moi elles représentent la vie habillée de noir quand l’hiver semble étouffer la nature d’une mort blanche.