Magazine Journal intime

Du péchon du péchon encore du péchon, du péchon du péchon toujours du péchon

Publié le 02 avril 2010 par Anaïs Valente

A chanter sur l'air de « des petits trous, des petits trous, encore des petits trous » (S. Gainsbourg).

Hier, c'était le 1er avril.  Moi, je suis nulle pour faire des blagues, je manque cruellement d'imagination à ce sujet.  Donc je m'abstiens, en général.

Et hier matin, j'avais oublié qu'on était le 1er avril.  Quand mon réveil sonne, je me traîne comme une larve ambulante jusqu'à la salle de bains, je mets la radio à fond pour entendre météo et nouvelles sous ma douche (seul moment où je m'informe, faut au moins que j'entende quelque chose) et je fonce sous l'eau bouillante.

Et j'entends que la commune de Mouscron va tenter un projet pilote : des couples de hamsters (homos ou hétéros, je sais pas, mais par deux quoi) avec petite roue, vont être installés dans des familles, afin d'y produire de l'électricité.  10 % de la consommation annuelle, qu'ils vont produire.  Et je me dis « mais c'est dingue, pourquoi n'y a-t-on pas pensé plus tôt ».  Et puis je me dis « pourquoi n'y a-t-on pas pensé à Namur ».  Et je me dis encore « 10 % pour une famille, ça fera beaucoup plus pour moi ».  Et je me dis enfin « je veuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuux ».

Puis je sors de ma douche, je m'habille, me brosse les dents, mets mon manteau, prends mon sac, jette un dernier regard sur ma femme mon fils et mon domaine mon rat devenu tout d'un coup totalement inutile (pourkwaaa j'ai pas deux hamsters ?) puis je pars bosser.

Une fois arrivée, une collègue me parle du fabuleux poisson d'avril fait à son tendre époux : elle a laissé un petit mot disant, en substance « marre de toi et de nos enfants, je te quitte et je retourne chez ma mère ».  Je ne trouve pas ça drôle.  Mais pas du tout.  Et mon imagination se met en branle : et si le mari la prenait au mot et rétorquait « ta décision tombe à pic, j'ai une maitresse depuis six mois, ça m'arrange, casse-toi, qué bonheur » ?  Et si, pire, dans un élan de désespoir, il se suicidait ?  Pire encore, s'il assassinait leurs enfants communs, avant de se donner la mort ?  Pire du pire, s'il assassinait leurs enfants, puis sa femme, sans qu'elle ait le temps de crier « poisson d'avriiiil », puis se suicidait ?  Non, franchement, je ne trouve pas ça drôle.

Et tout d'un coup, je me souviens de cette info géniale entendue à la radio, sans me souvenir exactement, mais sachant que c'était génial, hyper génial.  Et je sais.  Je sais.  Je comprends.  C'était un péchon d'avril.

Pfffffffff, pour  une fois qu'une nouvelle était intéressante, sans parler meurtres, cambriolages, viols, famines ou télé réalité, j'aurais dû m'en douter, ça ne pouvait qu'être un péchon d'avril.  Sacrebleu.

Illu que j'ai piquée sur le blog de Miss Gally (j'ai honte et m'en excuse), passque le personnage, on dirait moua, sale caractère compris, c'est rigolo. 

1eravril



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