Magazine Humeur

Carême : 40 jours avec Jésus (40)

Publié le 03 avril 2010 par Hermas

40° jour 3 avril 2010 (samedi 3 avril 2010) – SAMEDI SAINT

« Portes ouvrez-vous, élevez vos frontons, et qu’il entre le Roi de Gloire !

Qui est ce Roi de Gloire ?

Le Seigneur lui-même est ce Roi de gloire ».

Le dimanche des Rameaux la procession, en arrivant à l’église, en trouve les portes fermées, et le célébrant, frappe à la porte avec le pied de la Croix, et s’engage ce dialogue. Puis la porte s’ouvre, et toute la procession entre dans l’église.

Le Samedi Saint, Jésus descend aux Enfers, au séjour des justes qui sont morts, depuis Adam et Eve, mais que le péché originel empêche d’entrer dans la Maison du Père, tant que la tête du serpent n’aura pas été écrasée.

Jésus devait descendre aux Enfers. Mais tout est différent : tenant la Croix dans sa main droite, il frappe à la porte, mais le dialogue n’a pas le temps de s’engager avec celui qui tient prisonnier toutes ces âmes des justes « qui est ce Roi de Gloire » : la Croix enfonce la porte qui s’effondre, écrasant le vilain serpent, et la Lumière du Fils de Dieu inonde tout ce vaste espace, aux cris et aux chants de joie et d’exultation des captifs qui attendaient leur délivrance. Les premiers à saluer le Sauveur, sont Adam et Eve, et tous les autres ensuite, connus ou moins connus, Jean Baptiste, Saint Joseph, Anne et Joachim, les prophètes, David, Abraham. Les Enfers, les Limbes comme on les appelle aussi, retentissent de chants de joie, de louange, d’adoration, et brillent de la Lumière divine. Bientôt, tous, après Jésus, ils entreront enfin au Paradis.

Ce jour est aussi le jour du Sabbat, un jour sacré, consacré à Dieu, à la prière.

Marie, les Apôtres, les disciples, les femmes qui ont suivi Jésus respectent eux aussi ce jour. Ils se retrouvent tous, dans la Salle haute, au Cénacle, où Jésus a institué la Sainte Eucharistie.

Ils sont tristes, abattus, écrasés par le poids de la douleur, par l’incompréhension. Ils ne s’attendaient pas à cette fin tragique, malgré ce que le Maître leur avait annoncé, mais qu’ils n’avaient pas compris. S’ils chantent les psaumes prescrits, leur cœur est ailleurs. Ils ne sont pas fiers non, plus, car, tous, ils ont fui, ils ont laissé le Maître. Et, devant Marie, ils éprouvent une honte profonde.

Marie, alors, s’assied au milieu d’eux : « Mes petits enfants, oui, vous êtes mes enfants, Mon Jésus vous a confiés à moi du haut de la Croix. Je suis devenue votre Maman, pour vous aider, pour vous consoler, pour vous réconforter, pour vous guider. Rappelez-vous ce que disait mon Divin fils quand il vous parlait. Combien de fois ne vous a-t-il pas annoncé qu’il fallait qu’il montât à Jérusalem pour être livré aux Princes des prêtres, pour être bafoué, et pour mourir sur une Croix.

« Je le savais, j’ai beaucoup souffert de cela. Mais je savais que mon Jésus était le Fils de Dieu, et que le Père lui avait donné la Mission de sauver tous les hommes en prenant leur nature humaine pour la purifier du péché, et la sauver de la mort éternelle. J’étais triste, je suis triste. Mais je suis heureuse que mon Jésus ait accompli sa Mission. Je l’ai entendu dire au Larron qui se repentait : « tu seras aujourd’hui avec moi dans le Paradis », et ces paroles ont rempli  mon cœur de joie.

« Ne vous découragez pas, ne doutez pas : Il ressuscitera comme il l’a dit ; Ne vous découragez pas, il a promis qu’il serait avec vous jusqu’à la fin des siècles : sa Mission ? Il vous demande de la continuer. Il sera toujours avec vous, et moi aussi. Une Maman peut-elle abandonner ses enfants

Prière

O Vierge Marie, Mère de Jésus et notre Mère, je vous aime de tout mon cœur. Vous avez consolé les Apôtres découragés et honteux, vous les avez accompagnés dans la fondation de l’Eglise. Vous étiez présente le jour de la Pentecôte, comme si le Saint Esprit voulait leur dire : c’est là votre Mère, écoutez-la.

Faites que je sois toujours « enfant de Marie » pour être frère de Jésus, enfant de Dieu et que je puisse vivre en votre compagnie dans la gloire du Ciel.

Je vous prie aussi pour tous ceux qui ne savent pas qu’ils ont un Père qui est dans les Cieux, une Maman qui est dans les Cieux, un « frère » qui est le propre Fils de Dieu,notre Créateur et notre Sauveur.

Et je sais, je crois intiment que là où vous êtes, ô ma tendre et douce Maman du Ciel se trouve Jésus, et que là où se trouve Jésus, vous êtes présente. En particulier durant le saint Sacrifice de la Messe, où nous sommes au pied de la Croix, en votre compagnie.

Merci Bonne Maman d’avoir dit « oui » à l’Archange Gabriel, car votre « oui » nous a donné le Fils de Dieu, avec nous, en nous, et votre présence maternelle à tout instant.

- FIN -


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