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Jean Ferrat : Comment ne pas l’aimer ?

Publié le 15 mars 2010 par Imaniye

Le tonton chanteur

Dans ma grande et belle famille de musiciens, voila que s’en va Tonton Jean, en toute discrétion. Mais que croyait-il ? Qu’on allait le laisser partir comme ça ? Comment, mais comment ne pas aimer l’homme que l’on met en terre demain au village.


Tu aurais pu vivre encore un peu…

Et tout d’abord ses chansons, que j’écoute aujourd’hui comme hier, comme toujours avec la même émotion. Tout va tout de suite mieux dans ma vie quand j’entends « Que c’est beau, c’est beau la viiiiiiiiiiiie  » ! Je vous le recommande les jours « sans », vous verrez, ça marche !

Et puis, deuxièmement, cette voix, ah cette voix de velours, de celle qu’on aime avoir dans le creux de l’oreille, chantant de ces textes, mézami, nous régalant de la magie des mots, les siens, ceux d’Aragon… Pourtant, que la montagne est beeeeelle…

Ce sont déjà de bonnes raisons de le regretter mais il n’y a pas que ça. Il y a aussi sa droiture, son engagement révolutionnaire sans reniement… Ou bien encore sa discrétion, son choix d’une vie simple et paisible alors que le tout paris était à ses pieds. Il avait vraiment de quoi se faire apprécier et aimer ce gars là. Aimer à perdre la raisonnnnnnnnn…

Et puis, cerise sur la gateau : il était beauuuuuuuuuuuuu ! Ah cette touffe de cheveux blancs et cette moustache qui racontait tellement d’histoire à qui savait l’entendre. Cette immense bouche un peu sur le côté là… Ahahah, oui, j’ai aimé, j’aime et j’aimerai Jean Ferrat et je chérirai le souvenir de Munyahni ravi certains soirs de l’écouter en boucle jusqu’à ce qu’il s’endorme. C’est là, auprès du berceau de Mun qu’il s’installa dans la famille, en le berçant de sa voix chaude et profonde, à ma place, comme un tonton chanteur…  « Que serais-je sans toiiiii ? »

Certains jours, dans les rares élans de tendresse que ce très grand garçon, que dis-je, cet homme me permet encore, il me plait de lui fredonner outre une ces chansons que j’ai composées pour mon adorable petit garçon, des morceaux que tout petit, Jean Ferrat lui chantait, comme… « Que c’est beau, c’est beau, la viiiiiiiiiiiiiiiiie  » !

-Manman, ouiiiiii, ouiiiiiii ! C’est ainsi que tu disais à la fin du morceau pour dire que tu en voulais encore…
- Oui doudou, tout de suite… Klik !

Et je pense que ça va durer. Snif.


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