Magazine Journal intime

Plus enchantement que fureur

Publié le 06 avril 2010 par Claudel
Plus enchantement que fureurLa très grande lectrice et blogueuse Suzanne a fait une petite mise à jour du Défi de la plume québécoise. Ce qui m'a fait penser que sur la table traîne La fureur et l'enchantement de Georges-Hébert Germain. Au moins une autre blogueuse en a déjà parlé. Comme elle et d'autres ont bien résumé l'histoire, je donnerai surtout mes impressions, privilège de propriétaire.
Je suis en train de lire aussi. J'aime bien. Richesse de vocabulaire il est vrai. Un seul petit hic: dans les dialogues, il n'emploie jamais la négation au complet (exemple: J'aime pas au lieu de je n'aime pas), pourtant ses personnages parlent assez bien, alors pourquoi? Ça m'a dérangée et surtout déçue.
J’ai beaucoup aimé la forme du récit : plus récit que roman justement. Sobriété dans les dialogues qui laisse toute la place à l’histoire. L’auteur peut alors approfondir la vie du personnage. Par contre, j’ai eu du mal à passer d’un lieu à un autre à chaque chapitre. Je me demandais bien quand les personnages des Patriotes rejoindraient ceux du Saguenay, mais après quelques lignes du nouveau chapitre, on se retrouvait.
Pour le reste, on sent que c'est un homme qui a écrit l'histoire (les scènes d'amour auraient été différentes, écrites par une femme), ça fait changement. Beaucoup de noms, parfois inutiles selon moi (il faut dire qu’un éditeur m’a déjà fait la remarque que j’avais trop de noms comme si je voulais absolument nommer les personnes qui ont réellement existé, et je dois admettre que ça m’est resté en travers de la gorge, alors forcément, je décèle le même procédé chez les autres), je ne crois pas que je les retienne tous, mais très beau récit qui coule de manière simple (mais pas simpliste) et harmonieuse. Ni haletant ni bouleversant comme un drame violent auquel les films nous ont habitués, mais identitaire. Et si les Patriotes étaient connus, la quête de la terre et de la forêt au Saguenay l’était moins et c'est d'un regard calme que nous en sommes témoins.
(photo empruntée de edlibreexpression.com)

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