Mon personnage pratique la politique de la chaise vide. Bien obligée, alors, d'asseoir autre chose ici. Autrement ça rouille. Ca rouille non seulement sur la chaise du haut, mais aussi sur la chaise du bas. Chaise du haut : siège de la fiction empilé par dessus l'ego de celui (celle) qui écrit, pour protéger la chaise du bas : une sorte de housse protectrice. Sauf que la housse est trouée. La protection, comme toujours, est un leurre, mais quelle idée aussi de vouloir s'asseoir à l'extérieur.
Une chaise sur une autre : c'était un faible moyen aussi de prendre un peu de hauteur.
Et puis l'empilement : la panacée pour ne pas encombrer l'espace. Mais deux chaises même l'une sur l'autre quand aucune ne sert c'est encore beaucoup de place perdue. Seule solution : changer d'espace.
Changer d'espace ce n'est pas forcément voyager. Suffit parfois, pour s'inventer un exotisme, de bouger les meubles. Reprendre les mêmes choses, les disposer autrement.
Et puis un petit coup de peinture.