Magazine Journal intime

falling in love

Publié le 07 avril 2010 par Anaïs Valente

Souvent, il y a la rencontre cérébrale.  Réfléchie.  Terre-à-terre.  Ouiiiii, mmmh, mignon.  Pas con.  Bien sous tous rapports.  Parfait pour moi.  Je l'intéresse peut-être un peu en plus, enfin pas sûre, enfin si, je pense.  Et si je l'intéresse vraiment, est-ce que ça m'intéresse vraiment ?  Pas sûre.  C'est cérébral, je vous dis.  Réfléchi.  Terre-à-terre.  Essai de me convaincre qu'il serait bien pour moi, qu'il est parfait.  Seul le cerveau travaille.  Les neurones s'entrechoquent.  Mais ça se limite à ça.  Et même si c'est l'homme idéal, ce n'est pas lui.  Rien n'y fera.  Ni la raison, ni la passion.
Et puis il y a l'autre rencontre.  La rencontre viscérale.  Inattendue.  Qui fait pulser l'organe qu'on a là, un peu à gauche, enfin paraît que c'est au centre mais que ça pointe juste un peu à gauche.  Dans la poitrine.  Sous la poitrine.  Il bat.  Il bat plus.  De plus en plus.  Parfois, il commence à pulser alors même que le ressenti du neurone n'a pas encore démarré.  Alors que l'attirance est à peine en train d'éclore.  Mais lui, le palpitant, il sait déjà.  Puis le bide s'y met.  Je vous le disais, c'est VIS-CE-RAL.  Avec les tripes.  Et là, mignon ou pas, bien sous tous rapports ou pas.  Parfait ou pas.  Crapaud ou prince, peu importe.  C'est lui.  Définitivement lui.  Merdiquement lui, parfois (chez moi, c'est systématiquement merdiquement lui, mais keske c'est bon, quand même).  C'est lui, que vous dire de plus ?  Le bide vibre.  Les joues s'enflamment.  Et c'est parti mon kiki.  Parti pour un tour de manège.  Un tour d'espoir.  Va-t-il m'appeler ?  Me mailer ?  Me MSNer ?  Me Facebooker ? Me SMSer ?  (titchu, super hein, les moyens de communication modernes... de mon temps, y'avait que le téléphone fixe hein, ma bonne Dame).  Chaque message entraîne un flot de papillons dans le bidou.  Chaque rencontre procure une ivresse sans alcool.  Regarder sa main donne une folle envie de la prendre.  De la tenir.  De la contempler.  Le regarder est plus érotique que le plus érotique des films érotiques. L'imagination s'emballe.  Les violons jouent dans ma tête. Et je ne vous parle pas de ses lèvres (en l'écrivant, j'écoute Mozart, l'opéra rock « tatoue-moi sur tes seins, fais-le du bout de mes LEVRES », c'est un signe non, écrire lèvres, entendre lèvres, c'est un signe, un bon signe, un très bon signe).  Non, je ne vous en parle pas.  Je ne fais que les regarder, ses lèvres.  D'avoir envie de toucher.  De me blottir.  De me sentir protégée.  Bien au chaud, entre ses bras.  Aucune pensée lubrique, non (pffff, vous ne changerez jamais) juste de la pure tendresse.  Un corps contre un autre.  Un besoin de se lover.  Une pulsion presque irrépressible.  Une envie de toucher.  De caresser.  De sentir.  De regarder.  De frôler sa joue d'un doigt et d'en frémir du bout de l'orteil à l'extrémité du cheveu.  D'être là, ensemble.  Se regarder.  Se sourire.  Ressentir.  Se taire et ressentir.  Parler et ressentir.  Rire et ressentir.  Une folle envie de ça.  De vivre.  De faire vivre chaque cellule de mon corps.

Et jour après jour, heure après heure, minute après minute, seconde après seconde, microseconde après microseconde (on peut aller loin ainsi...), ne penser qu'à ça.  Ne penser qu'à lui.  Ne plus penser qu'à lui.

C'est ça, la rencontre viscérale et incontrôlable.  C'est ça.  Et c'est lui.



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