Magazine Journal intime

Je hais la posssss'

Publié le 08 avril 2010 par Anaïs Valente

Enfin plutôt, je hais les gens liés à la Poste et qui sont malhonnêtes, quels qu'ils soient... est-ce bien clair ?  Donc les facteurs, les employés au tri ou dans d'autres services obscurs dont j'ignore tout, les clients de la Poste, qu'importe, pourvu qu'ils soient malhonnêtes.

Et parfois, je suis maudite.  Maudite.

Il y a deux ans, Xo m'avait envoyé le petit dernier de Guillaume Musso.  Vous imaginez à quel point j'étais impatiente de le recevoir de le lire de le dévorer d'en parler ici.  D'autant que dans ce cas, je le reçois bien avant la sortie officielle (regarde sadique et narquois) et que c'est un plaisir encore décuplé de le lire et d'en parler avant que vous ne l'ayez vu en magasin, palpé, acheté et lu.  Je sais, je suis mesquine, parfois (qui a dit « souvent ? »).

Et il y a deux ans, mon livre s'est perdu (je vois d'ici vos regards sadiques et narquois).

Il a été posté, par un vilain pas beau facteur incompétent, dans une boîte aux lettres voisine.

Déchiré, en plus, ce qui fait qu'on voyait totalement ce que l'enveloppe rembourrée contenait.

Mais le voisin, gentil tout plein, me l'a rapporté.  Y'a quand même des gens super sur cette terre non.  Donc j'ai lu mon Musso avant tout le monde et tout et tout (regard sadique et narquois).

L'an dernier, tout se passe bien, envoi, lecture, larmes, billet sur le blog, le tout en primeur absolue, comme RTL TVI adore le dire.

Cette année, j'avais zieuté le blog officiel de Guillaume (j'aime bien ne pas mettre son nom de famille, comme si je le connaissais personnellement - ben oui, quoi, j'ai croisé son regard à la Foire du Livre de Bruxelles l'an dernier, alors c'est tout comme, j'attends juste qu'il me retrouve pour m'avouer son amour éternel - ben oui quoi), mais aucune sortie annoncée.

Et puis, Xo m'a proposé de recevoir « La fille de papier », le petit dernier, qui finalement sortirait, comme chaque année, au printemps.  Inattendu.  Et que du bonheur, d'autant que l'histoire me semblait géniale immédiatement : un écrivain voit son héroïne devenir réelle.  Moi j'adore ce genre d'histoire romantico-fantastique. 

Donc je me réjouissais, je me réjouissais, je me réjouissais, je ne faisais plus que ça : me réjouir !

Et j'attendais mon facteur, le matin, comme un messie.  Ou comme celle dont j'ai oublié le nom mais qui disait « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »  Mais mon facteur, il arrivait toujours les mains vides.  Je ne voyais rien venir.  Epargnez-moi vos regards sadiques et narquois.

Puis l'autre jour, au Carrefour, j'ai vu « La fille de papier ».  Des dizaines d'exemplaires.  Rhaaaaaaaaaaaaaaa, c'en était fait de moi, de ma lecture en priorité mondiale et de la bave que j'imaginais sur vos douces lèvres avides de le lire. 

Je n'avais rien reçu.

Je n'ai rien reçu.

A ce jour.

Voilà pourquoi je déteste tous les malhonnêtes liés de près ou de loin à la Poste.

Et je forme le vœu (expression que j'ai piquée au bureau, ça en jette non ?) que la personne qui lit « La fille de papier » à ma place en ce moment même soit maudite sur douze générations, que des pustules rouges se mettent sur son nez et ses oreilles.  Et sur ceux de ses enfants, des enfants de ses enfants et des petits-enfants de ses enfants, et ainsi de suite (douze générations, j'ai dit).

Malhonnête va !



Retour à La Une de Logo Paperblog