Magazine Journal intime

Une première ...

Publié le 08 avril 2010 par Bobosse92
dont on se passerait bien !
Ce matin, sur la route de mon « gagne-pain » quotidien, je remarque une effervescence inhabituelle et des encombrements routiers peu coutumiers. Arrivé près du port de Gennevilliers, en limite des deux départements aussi voisins qu'opposés que sont les « Hauts-de-Seine » et la « Seine-Saint-Denis », j'aperçois une file ininterrompue (sur près de 1 km) de véhicules de police.
Brassards rouge fluo en étendard, comme dans le remake d'un mauvais Besson (Luc - quoique, pas Eric - quoique), il s'agissait ni plus ni moins que l'une de ces expulsions dont on nous parle tant et qui servent de refouloir à une classe politico-médiatique aussi menteuse qu'incompétente
De voir des familles, jetées sur le trottoir de bon matin, avec enfants et bagages, cela fait mal, vraiment très mal. A l'heure où l'on glorifie des films comme « La Rafle », il faut que nous soyons tombés bien bas dans notre irrespect collectif pour tolérer de tels actes. L'espace d'un instant, je me suis cru revenu en 1942.
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Dans le même temps, Monsieur Besson (Eric, pas Luc) se glorifie du démantèlement d'un atelier de clandestins à Aubervilliers. Cas symptomatique de la lutte qu'il essaye de mener contre l'immigration illégale, il explique le plus sérieusement du monde que l'atelier « fonctionnait avec des salariés légaux le jour et des salariés clandestins, chinois pour l'essentiel, la nuit ».
Que dire ? La plupart de ces personnes sont certainement employées (non déclarées) dans la restauration (en cuisine, je vous rassure ! Pas au contact de la clientèle) ou dans le BTP (vous savez, chez des sous-traitants de Bolloré, Laguardère et autres confrères bien respectables ...).
Alors, qui sont les vrais coupables dans cette affaire ??? Les « clandestins » payés à des salaires de misère, non déclarés et sans couverture sociale ou bien les patrons qui emploient impunément et sans vergogne cette main d'oeuvre « bon marché », sans connaître leur réelle situation bien entendu ! Je crois avoir une idée précise sur ce sujet ...
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Ne serait-il pas plus juste, et plus sage, de s'attaquer au vrai problème qu'est l'exploitation de la pauvreté par la classe dirigeante. Même nos « amis » socialistes restent muets sur le sujet.
Triste France, ta démocratie et ta légendaire réputation de « Terre d'Asile » foutent le camp.
Et si c'était une nuit.
Comme on ne connu pas depuis,
Depuis cent mille nuits.
Le nuit de fer, le nuit de sang,
Une nuit, un chien hurle.
Regarde bien, gens de Denfert, regarde le.
De son manteau de bronze vers le lion,
Le lion tremble.
Les hommes avaient perdu le goût
De vivre, et se foutaient de tout
Leurs mères, leurs frangins, leurs nanas
Pour eux c'était que du cinéma
Le ciel redevenait sauvage,
Le béton bouffait le paysage... D'alors
Les loups, ououh! ououououh!
Les loups étaient loin de Paris
En Croatie, en Germanie
Les loups étaient loin de Paris
J'aimais ton rire, charmante Elvire
Les loups étaient loin de Paris.
Mais ça fait cinquante lieues
Dans une nuit à queue leu leu
Dès que ça flaire une ripaille
De morts sur un champ de bataille
Dès que la peur hante les rues
Les loups s'en viennent la nuit venue... Alors
Les loups, ououh! ououououh!
Les loups ont regardé vers Paris
De Croatie, de Germanie
Les loups ont regardé vers Paris
Tu peux sourire, charmante Elvire
Les loups regardent vers Paris.
Et voilà qu'il fit un rude hiver
Cent congestions en fait divers
Volets clos, on claquait des dents
Même dans les beaux arrondissements
Et personne n'osait plus le soir
Affronter la neige des boulevards... Alors
Des loups ououh! ououououh!
Des loups sont entrés dans Paris
L'un par Issy, l'autre par Ivry
Deux loups sont entrés dans Paris
Ah tu peux rire, charmante Elvire
Deux loups sont entrés dans Paris.
Le premier n'avait plus qu'un oeil
C'était un vieux mâle de Krivoï
Il installa ses dix femelles
Dans le maigre square de Grenelle
Et nourrit ses deux cents petits
Avec les enfants de Passy... alors
Cent loups, ououh! ououououh!
Cent loups sont entrés dans Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Cent loups sont entrés dans Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Cent loups sont entrés dans Paris.
Le deuxième n'avait que trois pattes
C'était un loup gris des Karpates
Qu'on appelait Carême-Prenant
Il fit faire gras à ses enfants
Et leur offrit six ministères
Et tous les gardiens des fourrières... alors
Les loups ououh! ououououh!
Les loups ont envahi Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Les loups ont envahi Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Les loups ont envahi Paris.
Attirés par l'odeur du sang
Il en vint des mille et des cents
Faire carousse, liesse et bombance
Dans ce foutu pays de France
Jusqu'à ce que les hommes aient retrouvé
L'amour et la fraternité... Et alors
Les loups ououh! ououououh!
Les loups sont sortis de Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Les loups sont sortis de Paris
Tu peux sourire, charmante Elvire
Les loups sont sortis de Paris
J'aime ton rire, charmante Elvire
Les loups sont sortis de Paris...
Les loups... Les loups... Les loups... Les loups... Les loups... Les loups...
(Serge Reggiani)
Bruno

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