Magazine Journal intime

Je hais la possss'

Publié le 09 avril 2010 par Anaïs Valente

Il ne se passe pas un mois sans que j'aie des déboires avec la poss' belge. 

Depuis toujours, la poss' ne m'aime pas.  Et je n'aime pas la poss'.

Déjà, mon facteur, il respecte pas le règlement qui l'oblige à emporter un colis s'il n'entre pas dans la boîte.  Bon, je sais combien c'est pénible pour un facteur de devoir trimbaler, sous la pluie transperçante, sous le soleil insolationnant, sous l'orage tonnant, sous la grêle grelante, les colis qui n'entrent pas toute la sainte matinée, tel un mineur de fond tirant son charbon à longueur de journée (versons une larme sur le triste sort des facteurs) mais chaque travail a ses inconvénients non ?  Si je devais refuser toute conversation avec les clients désagréables, je vous prie de croire que je serai bien moins souvent au téléphone.  Mais le règlement me l'interdit.  Donc j'obtempère, en bonne petite employée docile que je suis, et je suis gentille avec les clients, avec tous les clients, même les vieilles rombières rouspéteuses, même les vieux grippe-sous rouscailleurs.  Alors j'attends de mon facteur qu'il soit également docile, et ne se contente pas de déposer mes colis au-dessus des boîtes de tout l'immeuble.  C'est pas que je n'ai pas confiance en mes voisins, mais bon, faut pas pousser bobonne dans les orties surtout quand elle n'a pas de culotte, comme dirait feue ma mère-grand.

J'ai eu beau râler, rien n'y fait, je retrouve régulièrement des catalogues 3belges, Jeneredouterien et autres qui traînent dans le hall... sans parler de ce que je ne retrouve pas, bien sûr, mais qui fait sans doute le bonheur d'un quidam quelconque, voire de mon facteur.  Je vais finir par me commander des bonbons au poivre en masse, afin de me venger, gnark gnark.  Ou plutôt un truc qui explose au visage, laissant des traces rouges indélébiles, gnark gnark gnark.

Et puis actuellement, c'est de pire en pire, je vous le dis ma bonne Dame.  C'est au point où lorsqu'un colis arrive à destination, je fais une neuvaine pour remercier.  C'est au point où j'envoie même certaines choses de peu de valeur par recommandé, ce qui me coûte bien plus cher que l'objet en lui-même.

En décembre dernier, enfin l'autre décembre, l'avant-dernier, j'envoie des places de cinéma offertes sur ce blog à la gagnante.  Elle les attend toujours.  Alors, Monsieur le facteur, c'était bien, Elizabeth l'âge d'or ?  Vous avez apprécié ?  Et Madame ?  Ma réclamation via le site internet de la posss' m'a valu une réponse laconique : malgré nos nombreuses recherches (je n'en doute pas) nous n'avons pu retrouver (sic) votre pli.  Ben voyons... je n'en attendais pas moins.

En février dernier, l'autre aussi, l'avant-dernier, je participe à mon premier swap, sur le thème de la Saint-Valentin.  Un thème qui me porte rarement chance, et ce fut encore le cas.  Actuellement, mon colis se balade encore entre la Belgique et la France.  Est-ce un facteur belge ou un français qui aura dévoré les friandises que j'avais envoyées ?  Lu le bouquin ?  Ou un quidam a-t-il intercepté le pli durant son trajet ?  Nous ne le saurons jamais, puisque ma réclamation en bonne et due forme à la posss' belch' est restée ... lettre morte.  Je vous le demande : à quoi servent les réclamations ?   

J'ai donc dû renvoyer les mêmes objets, une seconde fois...  En espérant qu'ils parviendront enfin à destination.  Ceci dit, il arrive aussi que l'enveloppe arrive... mais vide...

Dernièrement, un cinéma namurois m'envoie des places.  Que je ne recevrai jamais.  Il lui faudra me les renvoyer dans une enveloppe sans le logo du cinéma, pour qu'enfin elles me parviennent... c'est dire si on peut faire confiance aux employés de la posss'...  Toujours est-il que dans ce cas, le voleur sera vite repéré, mon nom est sur les places et elles seront refusées lorsqu'il se présentera.  Bien fait ! 

Vous qui ne connaissez la Gelbique que de nom, dans votre pays, zêtes contents de votre poss' nationale ?



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