Deux mois que tu as dû te dire intérieurement, mais "c'est formidable, je marche seule !"
Tu devais observer ces bottes que nous t'avions offertes.
Mais oui, Lucie, ces bottes étaient bien faites pour marcher !
Depuis le début, nous marchons ensemble.
Je ne suis jamais très loin.
En quelque sorte, c'est comme si tu marchais encore dans mes chaussures.
Ensuite, petit à petit, tu prendras de l'assurance puis tu partiras et tu marcheras alors loin de moi,
Tu suivras ce chemin, ton chemin.
C'est comme ça, c'est ce qu'on appelle la marche de la vie.
Pourtant, j'espère que jamais tu ne marcheras à l'ombre, du mauvais côté.
De toute façon, saches que quoique tu fasses, j'aimerai toujours ta façon de marcher
Non, Lucie, tu ne marcheras jamais seule.