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Marta Canfield/Pantelleria

Publié le 09 avril 2010 par Angèle Paoli
« Poésie d'un jour
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PANTELLERIA

Era la terra in mezzo ai mari
un circolo imperfetto
di poche montagne e di altipiani
profonde valli strette
senza spiagge con golfi di scogliere
e con archi di pietra
fra le pietre notturne
del principio vulcanico.

C’erano stati il fuoco e l’eruzione sotto il mare
il portentoso muggire del toro
avvinghiato nel centro di un’insolita stella
senza luce
la luce nel suo grembo marino
teso e pregno
gemendo nel partorire una cuspide intera
di tormentate rocce
senza fiumi o sorgenti
senza spiagge né coste
di dolcezza
montagna senza pace
la valle stretta
e quegli archi di pietra
sul mare dell’origine.

Poiché ancor prima dell’eversione
c’era stata la calma millenaria
sommersa appagata
nel sonno privo d’aria
nel silenzio profondo scrupoloso
dell’Angelo piegato
la testa nascosta fra le ali
a doppio paio
a doppio bianco sconfinato
in così lunga attesa
in tanta mestizia persistente.

Marta Canfield, Nero cuore dell’ alba, Multimedia Edizioni, Salerno, 1998, in Semicerchio, Rivista di poesia comparata, XL, 2009, p. 29.



PANTELLERIA

Au milieu des mers était la terre
cercle imparfait
de peu de monts et de plateaux
étroites vallées profondes
aucune plage mais des criques à falaises
et des arches de pierre
entre les pierres nocturnes
à l’aube volcanique.

sous la mer il y avait eu le feu et l’éruption
le prodigieux mugissement du taureau
pris au centre d’une étoile insolite
sans lueur
le clair dans le ventre marin
tendu et gravide
plaintes d’enfanter un pic entier
de rochers tourmentés
sans fleuves ni sources
sans plages ni côtes
amicales
montagne sans paix
vallée étroite
et ces arches de pierre
sur la mer originelle.

Puisque bien avant la subversion
il y avait le calme millénaire
submergé satisfait
dans un sommeil privé d’air
dans le silence profond et scrupuleux
de l’Ange ramassé,
tête cachée dans ses ailes,
à double paire
à double blanc infini
dans une si longue attente
dans une si persistante mélancolie.

Marta Canfield, in Semicerchio, rivista di poesia comparata, XL, « Lettere sulle mura/Bigongiari e la Francia », 2009, p. 29. Traduction d’Olivier Bastide.


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