Je deteste les DRH

Encore une liste de braves gens à épingler à ma liste de personnes que je n'aime pas... oui, oui, je sais, je suis raçiste et intolérant de ne pas aimer ces gens là. En fait, j'ai compilé pas mal d'anecdotes super sympas, les miennes et celles d'amis, histoire de faire le tour de ce que ces braves gens font... et aussi parce que lorsque je jette un coup d'oeil à leur rémunération je suis... comment dire... surpris et un peu ébranlé face à leur attitude...
Il y a la DRH que l'on deteste avant même de l'avoir rencontré parce qu'elle est tout simplement incompétente mais qui, avant cela, n'est qu'une conne à qui on aimerait foutre quelques GIFLES bien mérités tellement elle est idiote et pitoyable. J'arrive à l'heure à l'entretien, mes Valentino ont un cirage nickel, mon teint est similaire à celui d'un animateur météo, mon parfum prouve à 2 mètres que je suis sophistiqué et client de Christian Dior, bref, j'assure à mort mais cette idiote, elle s'en tape. Et elle me le montre de la meilleure façon : en arrivant au minimum 30 minutes en retard à l'entretien (officiellement, elle prétend qu'elle avait une "réunion très importante" pour justifier son désagréable problème de timing mais le catalogue de la redoute qu'elle a mal planqué sous son questionnaire me dit que sa réunion n'était ni importante, ni d'ordre professionnel, je ne sais pas pourquoi... ) et moi, pendant ce temps là, j'ai déjà perdu 77,9% de ma motivation et je rêve à présent de ce que je vais faire une fois à l'exterieur de ce building qui pue la creuvardise. S'ensuit un passage par l'ascenseur et, discrètement, je la matte. Que vois-je? C'est simple, une pauvre DRH dont la tenue semble être un mix de M&S Mode, Babou et probablemen Leclerc Vêtements, le tout relevé par une coiffure surement effectuée à l'aide d'un chalumeau. Mais nous n'allons pas juger à la première impression, peut être que cette DRH est comme un morceau de Monterey Jack : ne pas la juger sans la connaitre. Peut être... Sauf que l'entretien me donne raison: j'ai le droit à une suite des questions très réductrices, bêtes ("je vois que vous aimez les voyages mais euh... linguistiques ou non ?","Vous aimez le sport mais est ce que vous considérez les échecs comme un sport ?"), des sourires niais à la Britney Spears pour nourrir les blancs de notre entrevue , peu ou alors pas d'informations sur le poste concerné et même la présence de sa collègue / meilleure copine, surement venue examiner la marchandise. J'ose me demander l'espace d'un instant comment elle est arrivée à occuper ce poste mais je préfère me dire que ça pourrait me poser me laisser trop perplexe trop longtemps. Avant de la juger " gentille malgré tout ", la DRH m'aura donné tort en me disant sur un ton aussi aggressif que celui de Sihem Habchi lors de ses interventions clownesque à la TV, "vous avez bossé chez X mais vous ne vous connaissez pas le nom des 787 actionnaires de cette boite dans laquelle vous avez fait un stage café photocopies?!!!!" comme si c'était une énorme erreur. Connasse. Au final, elle me proposera un poste mais je la recalerai en lui rappelant que j'ai bien sûr informé son supérieur, qui, complètement par hasard, se trouve être le père d'un ami. Depuis, elle gère la documentation...
Je deteste aussi les RH qui nous convoquent et on ne sait pas pourquoi et eux non plus. Nan mais sincèrement, pourquoi passer du temps dans un open space sans intimité avec quelqu'un qui ne connait ni le poste, ni l'équipe concernée, ni les horaires, ni le salaire, ni les évolutions ? Je suis convoqué pour qu'on voit bien si je suis bien la personne sur le papier qui s'appelle CV ? A croire que cette personne sera juge de vos compétences juste parce qu'elle vous aura vu... On se demande pourquoi... Surtout que les RH adorent prendre leur temps, voir 15 000 candidats, vous dire que ce sera une superbe aventure, vous couvrir de documentation inutile et je trouve cela minable et vachement... lourd. On a quand même autre chose à faire que de participer à un casting national déguisé.
Il y a aussi les fausses et faux DRH ou RH en herbe qui bossent dans les cabinets de recrutement (de CDD et CDI aussi mais je les limite à l'appelation d'agences d'intérim parce que à part ça, elles ne ramènent rien d'autre comme contrat). Ces "consultantes" sont mes préférées car ce sont, pour la plupart, de vraies dindes qui vont m'offrir un vrai festival de connerie ambulante. Ma préférée bosse dans une célèbre agence située rue de Berry à Paris et, autant l'avouer : au titre de Conne en chef, elle est largement et facilement élisible. Déjà, je me renseigne sur elle vu mon bête de réseau et, j'apprends qu'elle est fraîchement diplomée d'une grande école et la retrouver là à ce poste me fait énormément de peine... et ouais, tu t'es tapée BAC + 5 en management et tu finis assistante recrutement, j'ai presque envie de pleurer pour toi ! Sauf que elle, je devrais même cotiser pour elle plutôt que de me limiter à des larmes parce que franchement, en la voyant arriver dans une tenue qui mélange pull, débardeur, jupe tachée de Ketchup (je mise sur la sauce tomate car je n'aimerais pas penser que cette tâche vient d'ailleurs même si elle se trouve au bon endroit pour indiquer que c'est une tâche d'autre chose...), j'ai grave envie de lui donner une pièce. L'entretien ? C'est bien ce que je pensais : un festival. Festival de maladresses : elle rigole bêtement en caressant ses cheveux, me regarde à peine droit ans les yeux, me demande si je suis bien français (qui sait, elle est peut être assistante en recrutement à mi temps, interne au FBI la nuit) avec une voix qui aurait pu lui apporter la gloire si elle bossait sur Disney Channel. J'ai tout de même bien rigolé quand elle a dit quelques mots d'anglais, elle avait un accent qui me faisait douter de son bilinguisme. J'ai quand même apprécié le passage où elle m'avait expliqué que mes prétentions salariales (que je base sur mon expérience, mes compétences, mon profil et surtout ce qui est proposé) étaient un peu élevés compte tenu de ma récente expérience, de mon profil "beaucoup trop international", de mon "âge" (cette conne est née un avant moi au passage...), de mes "fonctions précédentes" et, euh, de "mon lieu d'habitation"... Stupéfait, je lui demande ce qu'elle entend par là et la pintade me répond clairement que si je n'habitais pas cette jolie banlieue, je pourrais prétendre au salaire auquel je prétends... Waw... Et ouais ! Encore heureux qu'elle ne sache pas que j'aime le thé, ça pourrait être éliminatoire, qui sait... Dans le même registre, grosse dédicace à ce gars de la Défense qui m'a dit, en plein entretien, qu'il me trouvait "sûrment trop qualifié" mais aussi "trop bilingue" et qu'il ne pensait pas que j'avais eû "tant de stages et de responsabilités" à mon "jeune âge". Motivé mais surtout surpris, je lui ai retorqué que ces qualificatifs m'ettonnaient et qu'il aurait probablement du juste lire mon CV dans lequel est indiquée mon expérience de manière suffisament explicite sans avoir à me faire déplacer pour un poste pour lequel je ne semble pas destiné quoiqu'il arrive. Y'a aussi cette agence à qui j'envoie un CV, que je relance et qui me réponds une connerie par mail du genre "votre profil ne convient pas.... mais bonne chance...." et à qui on a juste envie de décoller une droite. Il y aussi les agences qui, dès le départ, ne veulent pas de votre CV pour x raisons et que je me surprends à piéger en effectuant des modifications sur mon identité ou sur mon adresse et c'est assez comique de les voir revenir presque automatiquement. J'aime aussi les agences qui adorent se vanter d'être de grands cabinets de placement et qui ne proposent pas ou alors bien peu de CDI, parce que se faire du fric sur le dos des intérimaires qu'on traite comme de vrais machines à faire rentrer la tune, c'est tellement plus interessant.
Je deteste les agences qui ne bossent que par Internet. Ceux-là, ils ne veulent de personne, sont injoignables et sont souvent exécrables. Ne cherchez pas: vous ne leur plaisez pas. Ou alors, comme certaines agences, ils ne font appel à vous que quand ils sont en galère et, à moins d'avoir six gosses à nourir et des dettes de plus d'un million de dollars, faut les laisser à leur place parce qu'ils ne pourront rien pour vous et surtout ils ne feront rien si ce n'est vous considérer comme de la merde. Et ne cherchez pas à vous entêter à y croire à fond en les relançant tous les jours, s'ils ne veulent pas de vous pour x raisons et qu'ils ne disent rien, c'est parce qu'ils n'ont aucun courage, qu'ils ont une réputation à se bâtir et qu'ils n'aiment pas les grosses vagues qui peuvent terner leur image. Allez donc voir ailleurs!

Je deteste aussi l'ANPE, enfin Pole Emploi, vous savez ce brillant organisme si intellectuel mondialement connu pour n'avoir jamais trouvé de travail à qui que ce soit. Lorsque vous avez rendez vous avec leurs "consultants", oubliez que vous avez affaire à quelqu'un de raisonné, pensez que vous avez affaire à un(e) pro de la connerie. La mienne allait quand même loin dans le délire (car je les consultais suite à des CDD et pour des infos sur les créations d'entreprise... quelle naïveté !). Une fois, elle me sort une offre d'emploi dont l'auteur mentionne qu'il recherche" une personne parlant couramment le chinois" et que le lieu du job est situé à l'autre bout de l'IDF mas rien à faire, la consultante me sort que de toute façon "pour le chinois, vous pouvez vous acheter un logiciel, vous verrez bien, c'est super pratique, hihihi" et que je peux toujours prendre le poste (comme si je pouvais en décider) et "demander un logement plus proche du lieu de travail le temps de la mission" comme si j'allais déménager pour ce job et qu'on allait accorder un appart' à quelqu'un qui vit sur un CDD, comme ça, rapidement... Elle a aussi excellé dans l'art de dire des conneries du genre "oui mais bon, vous savez, vous aussi vous ne cherchez pas trop.... vous limitez à l'IDF...", ce à quoi j'ai répondu "je suis partant pour un poste sur Mars... à condition de pouvoir m'y faire des amis rapidement, m'dame!" ou encore dans l'art de me parler en se kiffant ( "vous savez... je travaille ici depuis des années ! Pas 1 an, 2 ans mais 10 ans !"), en cherchant à m'apprendre la dure réalité de l'emploi ("Vous imaginez combien de candidatures un recruteur reçoit ? Des miliers ! Pas 10, pas 12, pas 15 mais des miliers !!") comme si j'étais un cas social et que je ne connaissais rien de rien au monde du boulot alors que, objectivement, je suis sur que je suis 5 fois plus diplômé qu'elle et incontestablement plus au courant des réalités de l'emploi, du chômage, de la précarité et compagnie. J'ai franchement décroché le jour où, alors que je parlais de discrimination, elle s'est exclamé "bah... ça n'existe pas.... les gens veulent pas bosser, c'est tout !". Elle m'a aussi soulé avec les candidatures spontanées alors que je me suis tué à lui expliqué à cette dinde que les employeurs ont presque tous recours au bouche à oreille ou aux agences d'interim plutot qu'aux candidatures spontanées sauf pour les stages car on est supposés être gratuitement à disposition... Mais que nenni. Je n'ai bien sûr pas expliqué combien ces candidatures étaient discriminantes, ça n'existe pas d'après elle...
En parlant de discrimination, j'avoue faire partie de ces gens qui laissent les choses trainer lorsqu'ils se font discriminer (et Dieu sait que ça arrive!)... Par envie ? Non. C'est juste que je me dis qu'il ne sert à rien de blâmer une personne ayant des propos intolérables parce que si elle les pense, lui faire payer une somme ne va rien changer, cela ne va pas l'eduquer... y'a qu'à voir les amendes payées par les automobilistes, c'est pas pour autant que l'on commet moins d'accidents. Une fois, j'ai postulé à un emploi et immédiatement appelé la recruteuse au téléphone qui m'a demandé mon âge avant de me préciser qu'elle recherchait quelqu'un de plus "âgé". Outch. Elle n'a pa dit "plus expérimenté" ou "plus diplomé", rien de ça. Elle m'a juste demander mon CV "quand même..". Sauf que cela ne s'arrête pas là et que j'ai saisi la HALDE. On verra. Là au moins, j'ai la preuve par mon humble expérience que les discriminations existent et j'aurai beaucoup donné pour voir la gueule de cette recruteuse et lui dire que juger les personnes sur des critères on ne peut plus subjectifs plutôt que sur l'expérience, les motivations, les ambitions, c'est assez abjecte. Et lui dire aussi que si je peux faire n'importe quoi pour nuire à la réputation de cette entreprise en exposant à tout le monde sa politique de recrutement, je le ferai.
L'une de mes DRH que je péfère se trouve dans un des BIG Four à la défense et incarne à merveille la débilité et tout ce qui fait d'une personne un être désagéable. Elle arrive dans des claquettes dont le bruit me donne envie de les jetter par la fenêtre et déjà ça, ça me laisse présager que l'entretien me donnera des envies de meurtre. Elle me fait passer des tests que je réussi avec brio et me pose quelques questions sur ce que je sais faire, ce à quoi je réponds par des "oui" chaleureux mais sans développer vu qu'elle me coupe pour enchainer avec la question suivante (et qu'elle regarde sa montre de temps en temps, comme pour caler l'entretien avec son épisode des "Feux de L'Amour"). A la question, "vous maitrisez power point ?", parce que je réponds "bien sûr" en hochant la tête au lieu de mon habituel "oui", elle me regarde avec une tête de mère de famille indignée par le bordel régnant dans la chambre de son fils en me disant sur un ton assez faché "Vous aimez au moins ?!". Débile comme toujours, elle m'aura arrangé trois entretiens dans la semaine avec trois chefs de projets dont l'âge me laisse suposer qu'ils ont été bien pistonnés. Au final, j'aurai attendu 1 semaine chez moi, sans réellement attendre car les entretiens même s'ils se sont bien déroulés auront duré 5 minutes chacun, pour apprendre par hasard que les postes avaient été pourvus en interne. Bon week end quand même, hein !

La solution ? J'en ai pas, hélas! Ou alors, crées ton entreprise ou fais-toi pistonner ou tape toi ton futur employeur en faisant en sorte qu'il te donne le job que tu veux et que tu mérites.