Mon propos tient en trois points.
Le premier point, je l'ai déjŕ abordé en parlant de "curieuse" conception. Qu'est-ce qu'unecuriosité[du latincuriositas] ? En un certain sens cela désigne quelque chose de rare. On aimait, jadis, lesmagasins de curiosités,oů étaient exposés de ces objets, pas forcément de bon goűt, mais rares.Cet objet n'est pas beau, ce n'est qu'une curiosité. Ainsi en va-t-il du dialogue ŕ la sncf. C'est quelque chose de rare.
Ma deuxičme observation concerne le mot "dialogue" [du grecdialogos, racinelogos]. Normalement, pour qu'il y ait dialogue, il faut ętre au moins deux. L'expressiondialoguer avec soi-męmeest un non-sens. Le contraire du dialogue est le monologue. A la sncf on entend semble-t-il trop souvent par dialogue son exact contraire.
Troisičme et dernier point, mais je comprends plus qu'il soit spécifique ŕ notre compagnie nationale : que ce soit du côté de la direction ou de certains cheminots, tout paraît ŕ priori "sur des rails". Penser complexe n'est certainement pas aisé dans cet environnement. Le beau mot decheminotévoque l'idée dechemin, hélas ce chemin est de fer.
Le résultat de tout cela, c'est que nous voilŕ immobilisés par un soi-disantmouvementsocial - qui n'a de mouvement que le nom : ce n'est pas un mouvement, c'est une guerre de tranchées. Encore quatre ans et on fętera, en 2014, le centenaire de ce genre de guerre ! En attendant, pour nous les usagers ["personne qui utilise un service public"], c'est la vie duraille, ou je ne m'y connais pas. [Je dédie les lignes irrévencieuses qui précčdent ŕ Guillaume Pepy, patron de la chose, ŕ Didier Le Reste, patron de CGT Cheminots - qui prépare sa sortie - et ŕ Sud-Rail] ICI reprend mon billet. Amis, rejoignons-nous sans parti-pris dans la contemplation de ce trčs beau mouvement de fantastique chevauchée ... ... maničre de suivre le conseil de Rabelais qui, au début de son Gargantua, invite le lecteur ŕ se "dépouiller de toute affection" - "c'est ŕ dire que les matieres icy traictées ne sont tant folastres comme le titre au-dessus pretendoit"
[source : PLATEFORM magazine n° 16 http://www.plateformag.com/Numero-16.html qui présente un ensemble des derničres créations - magnifiques - de Pierre Gaudu.]