Magazine Journal intime

Le parfum

Publié le 15 avril 2010 par Kabotine
Le parfumNon pas le livre… qui ne me tente pas du tout, je n’aime pas les personnages horribles quand bien même ils puissent avoir le meilleur des dons.
Je crois que la fidélité à mon parfum a toujours été inversement proportionnelle à celle octroyée à mon homme du moment. (je rassure immédiatement mon c&t : je tourne sur plusieurs jus en ce moment… Keep quiet Darling !)
Mon premier parfum a été Chamade (Guerlain), un oriental Chypré, comme ils disent. D’abord un tout petit flacon, un échantillon qu’une parfumeuse (vendeuse de parfumerie), avait donné à maman. Je l’ai porté jusqu’à la lie. Goutte à goutte, à peine une touche sous mon écharpe, une odeur juste pour moi. A quinze ans, je me fichais des autres. Il sentait le chaud, ça me rassurait surement. C'est ainsi que j'ai découvert l'Heure Bleue...
Le parfumPuis j’ai porté Coco, longtemps... Et Opium... Et Poison, jusqu’à l’écœurement… et l'infaillible Loulou...
Je reviens toujours à l'Heure Bleue, épisodiquement à Chamade. Mais en tant que fashion victime, je cède aux derniers jus sortis, surtout ceux qui sont joliment vantés sur papier glacé… au moins pour tester. Un flacon est vite passé, au pire oublié.
J’ai connu une longue série d’infidélités à durée variable : Allure, Dune, Dolce Vita, Envy, Baby Doll... Le plus souvent lassée de sentir "mon parfum" dans le sillage d'une autre...
Si ma vie amoureuse avait était calquée sur les parfums, je serais adultère, polygame.
Le parfumJe me parfume tous les jours, ou pas du tout, parfois plusieurs fois par jour. Pas toujours du même jus ! Tout dépend du temps, de l'heure, du mood, de l'activité du jour... Si le parfum avait été homme, je serais une parfaite catin !
Quand mes enfants étaient petits, tout petits, j'avais arrêté de me parfumer les premiers mois, pour ne pas destabiliser leur mémoire olfactive... Puis j'en avais remis, petit à petit, d'abord avec les versions dites "fraiches" pour l'été, Flower de Kenzo version été, puis en eau de parfum, un temps... pour ne garder que le Flower Oriental. Aujourd'hui, mes enfants me disent "tu sens bon maman", ou "j'aime ton parfum"... j'aime !
Je craque sur les Sucrés, les Boisés, ceux qui rappellent l’enfance, les bonbons, rarement les Fleuris. Je déteste les dits « Frais » qui sentent l'océan, et il existe une odeur qui me rebute sur beaucoup de Calvin Klein (le musc blanc, l'iris ?)…
Le parfumAvec le temps, je jette mon dévolu sur les parfums plus rares, confidentiels, et je teste les hits du moment. J’ai actuellement : le Balenciaga, le Chloé (comme par hasard...), parce que c’est la mode... redevenue fidèle à Guerlain, j’aime l’Instant Magic, parfois aussi Flower Bomb de Viktor&Rolf (dont j’aime les fringues…), Kenzo Amour, et Black Orquid de Tom Ford pour les jours où j'ai grand besoin de m'affirmer. Enfin, un cru Serge Lutens (Bois et Fruits) pour les occasions particulières, jalousement gardé à l'abri de la lumière...
Et puis, il ya ceux que je regrette, qui ont disparu de la vente, je pense à Nu de YSL dont je ne garde plus que le flacon noir-marine, et le souvenir de son odeur... (une odeur très "Tom Ford" en fait, que l'on retrouve sur les jus qui ont eu son aval à un instant de sa carrière), tout comme le Rush rouge de Gucci qui se fait de plus en plus dur à trouver…
Bref, je suis une zappeuse en matière de parfums, incapable de la moindre constance, et parfois d’une incompréhensible fidélité…
(en écrivant ce billet me reviennent à la mémoire des dizaines de parfums ayant traversé ma vie, plus ou moins longtemps, avec plus ou moins de bonheur... et de me dire : tant de chemin parcourru, déjà ?)

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