MGMT - Congratulations: Congrats!

Presque deux ans que l’on attendait ce second opus de MGMT (à prononcer Management ou M.DJI.M.TI selon le degré de hype, nous on préfère M.Gé.M.Té). L'album étant désormais officiellement sorti, les Bad Camels te livrent leur analyse.
Après un premier album, Oracular Spectacular ayant donné un énorme coup de pied à tout ce qui pouvait se faire de mieux sur la scène rock actuelle (l’on pourrait citer en exemple The Strokes, Bloc Party ou bien encore Kings Of Leon sans pour autant ôter à la qualité de leurs productions respectives), leur second bébé était attendu au tournant. Pourquoi donc me diriez-vous ? Car avec Oracular Spectacular on avait enfin affaire à deux petits jeunes qui n’avaient peur de rien. Aucun standard, juste des apports psychés à une musique pas forcément riche à l’origine. Bref sans refaire l’histoire, MGMT a surement été la gifle rock de 2008.
Alors qu’en est-il de ce second album ? Et bien votre dévoué rédacteur n’a cessé d’évoluer quant à son avis sur l’album. En effet, à la première écoute je me suis trouvé relativement déçu. Il m’a fallu environ une semaine et à peu près 10 écoutes pour voir l’ampleur de cet album. Non seulement MGMT confirme ses premiers essais, mais va bien au delà et les sublime. Cet album est surement ce que j’ai pu avoir l’occasion d’écouter de meilleur en 2010 et pour le moment j’ai du mal à imaginer qui pourra faire mieux dans ce registre (à part peut-être Arcade Fire et encore pas exactement dans le même ton…).
Venons-en à l’album en lui même : le premier track It’s Working pourrait être vu comme la transition entre les deux albums. On y retrouve totalement le style que MGMT avait pu développer au préalable. Mais dès la deuxième chanson on est parachutés dans un rêve créé par les auteurs de l’album. Le disque vous emmène loin. En vrac, on pourra apprécier la rythmique old school de Song for Dan Treacy agrémentée de sonorités totalement new school, la longue errance hallucinée de 12 minutes de Siberian Breaks ou encore l’hommage rendu à Brian Eno qui doit surement en être plus qu’honoré ! Enfin, on pourra se poser des questions sur la chanson Lady Dada’s Nightmare, ballade psychédélique dénuée de toute parole, hommage à celle que l’on présente comme la nouvelle Madonna ou tout le contraire ; ou bien même un nom trouvé complètement au hasard lors d’une soirée animée ?
Bref je résumerais cet article par un grand MERCI à MGMT, et si le groupe continue dans cette lignée et bien vivement le troisième. S’il faut vraiment émettre une réserve, on peut seulement espérer que le groupe saura s’imposer davantage en live pendant la tournée à venir, mais si l’on en croit les images qui tournent sur Youtube du concert donné au Trabendo fin Mars, nous n’avons pas vraiment de souci à nous faire…
Un article mis en musique par Le Mathon.