Magazine Humeur

La liberté c’est le choix

Publié le 16 avril 2010 par Fbaillot

journaux3.1271419222.jpg

Mauvaise nouvelle ce matin, sur la route du travail. Le marchand de journaux chez lequel je m’approvisionne très régulièrement m’annonce qu’il plie boutique et que son enseigne va être remplacée par une quelconque officine de restauration rapide. Rassurez-vous, cela ne concerne pas notre commune. Il faut dire que sur ce plan, nous sommes à la portion congrue depuis fort longtemps. Certes, quelques débits de boisson assurent un service minimum, mais de là à ce qu’ils puissent contenter mon appétit, il y a un pas…

Je veux bien considérer que je constitue sur ce plan une exception, et qu’on ne peut ouvrir un commerce  sur ma propre et unique gourmandise. J’observe néanmoins qu’au fil des ans, les kiosquiers diminuent comme peau de chagrin dans notre environnement immédiat mais aussi dans la capitale des Flandres. Et ce constat est valable au plan national.

Il se trouve que depuis 1979, je fréquente de près le monde de la presse et de l’information. Il va sans dire que la perspective de ne plus pouvoir avaler un petit “noir” à l’aube en lisant l’un ou l’autre de mes quotidiens m’emplit de nostalgie. Mais cela ne suffirait à alimenter cette chronique si derrière l’étouffement à petit feu de ces échoppes bien spécifiques, c’était quelque part un peu de démocratie qui foutait le camp.

On pourrait imaginer simplement qu’il s’agit d’une question d’époque. Les marchands de journaux sont et seront remplacés par l’omni-puissante télé, par l’IPad et autres tablettes électroniques. Mais je ne vois pas pour l’instant comment on pourra compenser ce salutaire capharnaüm que sont les marchands de journaux. J’ai aimé me perdre chez mon marchand de journaux, découvrir un nouveau titre, feuilleter une revue, en papier glacé ou pas, respirer cette odeur d’encre faîche, discuter de tel ou tel titre, entendre les commentaires des clients…

Le pluralisme, cela commence par le choix d’une opinion, d’un journal. Un kiosquier qui s’en va, c’est un peu de pluralisme et de démocratie qui s’en vont.

Partager et découvrir dans les réseaux sociaux

Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine