Un petit goût de printemps

Et oui le printemps est là ! Avec nos péripéties asiatiques, on a un peu manqué sa venue, zappant complètement le changement d’heure, pâques, les premiers beaux jours, qui s’accompagnent des premiers apéros en terrasse et des premiers picnics… tout ce qui fait l’arrivée du printemps et qui est un vrai délice pour moi chaque année. Instants précieux que je savoure toujours comme de petites madeleines de Proust.

Hier donc, comme tombés des nues, nous avons profité de notre première grasse matinée de printemps. Journée ensoleillée. Le bulot est parti à l’aventure et nous as ramené… des fraises ! De quoi improviser notre premier repas en terrasse de l’année, à base de côtelettes d’agneau grillée, de pain à l’huile d’olive et aux herbes de Provence, le tout arrosé d’un château neuf à tomber !Le bonheur !De quoi trouver la motivation de ressortir les rollers et d’aller flâner dans Paris, toujours aussi belle sous le soleil, pas encore trop assaillie de touristes.

Et comme ELLE a toujours un temps d’avance, ils se sont déjà mis à l’heure d’été avec des sujets de fond comme : « Bien en amour, le vrai régime plaisir ! », « rayures, denim et salopette, comment les porter cet été », ou encore, mon préféré, « Il me trompe avec une pétasse, c’est mieux ou c’est pire ?» … que du lourd ! J’ai hâte.

Plus sérieusement, j’en profite pour vous recommander vivement l’exposition « Erró, 50 ans de collage » à Beaubourg, qui vaut le détour. Le collage est une technique plutôt oubliée des centres d’exposition et pourtant tout à fait fascinante, surtout quand elle est maitrisée et qu’elle sert une vision drôle, satirique, et sommes toute pertinente de notre société. Cet homme a une vrai intelligence de l’image, toute la difficulté de l’exercice étant de superposer des illustrations auxquelles on puisse associer des références culturelles, historiques ou autre, et qui associées à d’autres, forme une nouvelle interprétation du sujet et serve un propos complètement différent… fascinant !) On y retrouve cet esprit coloré, rock, foisonnant et un brin contestataire des années 70, entre comic books, société de consommation et propagande communiste. Vous ne regarderez plus jamais les illustrations de vos magasines ni vos BD de la même manière. Jusqu’au 24 mai au centre Pompidou.