Procession'air

Publié le 19 avril 2010 par Didier54 @Partages

 Ce pourrait être une jolie histoire. Elle commencerait comme ceci :
Cependant les froids de novembre arrivent ; l'heure est venue de construire le solide habitacle d'hiver. Dans les hauteurs du pin l'extrémité d'un rameau est choisie, à feuilles convenablement serrées et convergentes. Les filandières l'enveloppent d'un réseau diffus, qui incurve un peu les feuilles voisines, les rapproche de l'axe et finit par les noyer dans le tissu. Ainsi s'obtient une enceinte moitié soie, moitié feuilles, capable de résister aux intempéries.
Au commencement de décembre, l'ouvrage a la grosseur de deux poings et au-delà. En son ultime perfection, vers la fin de l'hiver, il atteint le volume d'une paire de litres. C'est un grossier ovoïde qui longuement s'atténue en bas et se prolonge en une gaine enveloppant le rameau support. L'origine de ce prolongement soyeux est celle-ci. Tous les soirs, entre sept et neuf heures, si le temps le permet, les chenilles quittent le nid et descendent sur la partie dénudée du rameau, axe de la demeure.(...) Lire la suite ici.
Mais après, ça se compliquerait, quand même. L'été venu, Des chenilles en procession quitteraient l'arbre et iraient, par centaines, se nicher dans le sol. Elles seraient couvertes de poils et urtiqueraient quand l'été serait venu. Pensée pour les enfants et les plus grands. Malchance au grattage garantie, comme indiqué ici. Plus scientifiquement, on pourrait ajouter cela. Ou encore ceci.
En attendant, c'est au départ une drôle de toile d'araignée qui attire l'œil. Putain, impressionnant, je me dis, allant observer de près la bestiole. Circonspect. Qui s'avère, la bestiole, n'être pas une toile d'araignée, plutôt une grosse chaussette alourdie d'on ne sait quoi. Et puis parcourant le pin, d'autres nids. Infesté, le gaillard. Choisi. Fichtre !
Ambiance sonore