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Nous changeons à tout moment de lumière
nous cueillons l'herbe provisoire
tandis que glissent sans mot dire
perpétuels
la peine le silence et la mort
sur le front des roseaux
tandis que persistent
d'infranchissables murs de langage
douze verbes palpitent dans des ciels encore cachés
et c'est le verbe naître qui le premier tressaille
sur nos lèvres
Il se lève au travers des noirceurs de soulevantes
clairières voisines du cœur
La parole comme le battant d'une cloche
maintient l'état d'alerte
Laurence Verrey, Vous nommerez le jour, Samizdat, Genève, 2005, page 34.
LAURENCE VERREY
■ Voir aussi ▼
→ le site de Laurence Verrey
→ (sur le Cultur@ctif Suisse) une page auteur consacrée à Laurence Verrey
→ (sur le Cultur@ctif Suisse) d’autres extraits de Vous nommerez le jour de Laurence Verrey
→ (sur le site du Scriptorium de Marseille) un extrait d’Une brève transe de cailloux, précédé d’une note de présentation de Dominique Sorrente
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