Boum Tchicou bââââ

Publié le 20 avril 2010 par Uneblondedanslaville

Vendredi dernier j’ai profité d’un RV matinal annulé pour prendre mon temps avant de rejoindre mon doux seigneur et sa suite royale à la Défonse. Je me préparais donc entre deux échanges de mails avec la400 où elle m’annonce sans le moindre ménagement que nos lecteurs s’imaginent qu’on n’est même pas de vraies horoscopiennes scientifiques et diplômées, genre qu’on nous prend pour des gros jambons qui n’ont jamais été en quatrième.

T’imagine le choc.

Censément, en cancer qui se respecte, je réponds par du chantage affectif : « si c’est comme ça, je vais aller me saouler au sancerre. Ouais il est 10h30 et alors ? » que je balance de mon blackberry avant de retourner dans ma salle de bain appliquer avec soin mon mascara.

La400, c’est pas le genre à se laisser impressionner. Du tac au tac, elle réplique que genre elle n’a pas envie de bosser, genre elle serait partante pour un Black Russian Spring là maintenant tout de suite. Histoire de me tester, tu vois.

Alors que moi, à la base, j’étais plutôt partie pour une dure journée de labeur sans consommer la moindre goutte d’alcool. Ch’uis une fille raisonnable. Mais forcément, je ne pouvais pas me dégonfler, maintenant…

On se retrouve donc au Chao ba, sur les coups de 11h30. Enfin, moi j’y suis à 11h30 mais la400 c’est plutôt midi, t’vois. (c’est ça les jeunes mères débordées, tu peux pas comprendre)

Ça m’arrange, quelque part, ça me permet de lancer des œillades aux serveurs (j’ai toujours eu un bon taux de retour sur le serveur parisien) et surtout de me jeter un petit sancerre au fond du gosier ni vu ni connu. C’est que la 400, une gorgée de Kriek et elle est pompette, alors autant prendre de l’avance histoire qu’on soit en phase de la saoulerie.

Faut que tu saches un truc, le Chao Ba, c'est pas seulement le symbôle de la jeunesse dépravée de la 400, c’est aussi un peu (l'un de) notre repaire : c’est là qu’ont eu lieu de nombreuses réunions secrètes entre nous pour parler de trucs secrets comme dans secret girl option discuter de l'avenir du monde, échanger nos points de vue sur la phénoménologie de la perception, parler de nos marques de capotes préférées, dire du mal, glousser avec classe et retenue (voire intelligemment) et aussi, parfois, avoir des idées de rubriques communes sans faire exeuprès (c’est dans ce bar qu’est née l’horoscoperie du vendredi, un jour, il y aura une plaque pour le rappeler)

Ce vendredi-là n’a pas fait exception. Sauf qu’on ne s’est pas contentée de picoler du sancerre (pour moi) et du cidre pour la400 après moult hésitations (ouais, le scorpion est du genre droit dans ses bottes, sauf quand il a une carte des boissons entre les mains).

Nan, on a décidé de manger aussi.

En entrée, la400 a fait un caprice. Elle voulait absolument une quiche au porto (?) Bien évidemment, je le lui ai fortement déconseillé. D'abord, ça n'existe pas les quiches au porto. Une quiche à la vodka martini pourquoi pas mais au porto, non que je lui ai répondu sentencieusement.  

Pour éviter tout débordement, j’ai plutôt décidé d’aller piquer les menus pas loin du bar pour qu’on puisse choisir quoi manger. (ouais parce que des fois, quand je suis saoule, je suis capable d’initiative)

J’avais pas trop faim (j’avais plutôt soif, en fait) alors j’ai pris un troisième verre de Sancerre et un thon mi-cuit aux légumes croquants pour accompagner tandis que la400 arrivait à se décider en moins de 20 minutes pour un wok de poulet (je sais, moi aussi ça m'a laissée baba).

Ça avait l’air pas mal son wok.

Mais je te rassure, mon thon mi-cuit était un pur délice. (et mon Sancerre aussi, quoiqu’un peu chaud)

Bon par contre, retourner bosser après ça ne fut pas sans quelques difficultés même si le trajet a été l’occasion de ricanements irrépressibles du fond de ma banquette en découvrant que la400 avait retrouvé une bouteille de Sancerre au trois-quarts pleine devant son appart, photo à l’appui, tandis que je lui envoyais un cliché volé via le BB de mon voisin d’en face avant de lui demander si elle le trouvait, elle aussi, mignon (mais j'ai pas pêcho).

Rassurez-vous, chez Oualter, personne n’a vu que j’étais plutôt ivre.

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Et si tu veux connaître la version de la400, c'est ici que ça se passe (là où on se dit qu'à un procès, aucun des jurés ne retient exactement la même chose des reconstitutions...)