L'école, c'est casse-pieds

Publié le 24 avril 2010 par Semie
Constat no 4 : Avoir des enfants à l'école gâche la vie des parents.
Quand les enfants sont bébés, on se sacrifie beaucoup. On sacrifie notre sommeil surtout. Notre vie de couple. Notre vie sociale. Tout tourne autour de l'horaire du petit. Quand il boit, quand il doit faire sa sieste. On accepte cette existence, car on s'y attendait. C'était prévu. Et surtout, c'est temporaire.
Quand les enfants sont bébés, nos sorties en famille sont courtes et pas trop loin. Elles nécessitent une remorque pleine à craquer des choses du bébé. Aller deux heures au parc et tous en revenir vivants constitue une réussite totale.
Quand les enfants grandissent, on se dit enfin! On sort plus loin, plus longtemps, on leur fait découvrir d'autres endroits. Quand ils ne font plus de sieste, c'est le bonheur total, on peut partir tout l'après-midi, même toute la journée!! Wow.
Mais quand ils commencent l'école... ouch.
Les enfants à l'école ont des responsabilités (qui nous incombent, aussi bien l'avouer). Les devoirs. Les travaux d'équipe. Les présentations. Ils doivent se coucher tôt parce qu'il y a de l'école demain. Ils ne font pas de vélo après souper parce que les devoirs ne sont pas finis. La fin de semaine, c'est les cours de natation. Les recherches à la bibliothèque. Bref, avec le début de l'école, les enfants deviennent des êtres à part avec leurs propres occupations.
Et surtout, surtout! Maman ne peut plus rien faire.
Non.
Ça y est. C'est l'heure du bitchage.
La première semaine de mai, l'Homme retourne à Paris (et oui, j'ai bien hâte de partager ses anecdotes parisiennes avec vous!!!)
Mais moi, y vais-je????
Non. Et pourquoi pas? me demandez-vous, les yeux pleins de sollicitude.
Parce que. La première semaine de mai, c'est l'anniversaire de Petit Monsieur ET cette même semaine, les enfants ont DEUX concerts de chorale.
Quand même. Pouvais-je VRAIMENT m'absenter??? Il y a des limites à l'indignité des mères, non??
Bof, ça sera pour une autre fois, non? Ben oui. J'essayais de m'en convaincre moi aussi. Jusqu'à aujourd'hui.
À la fin du mois de mai, l'Homme a une conférence à New York. En plein le lendemain d'un congé férié en plus. Hourra! ai-je pensé. Les enfants ont congé le vendredi et le lundi, ça nous ferait 4 belles journées à New York en famille! Et voilà, tout simplement, un long weekend à New York avait été prévu.
Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr.
Après avoir passé l'après-midi au téléphone et avoir tenté par tous les moyens de nous dégoter des billets d'avion, j'ai dû me rendre à l'évidence (que 4 personnes avaient vainement essayé de me faire comprendre) : il n'y avait plus de places disponibles sur l'avion le vendredi. N'importe quel avion, n'importe quel aéroport de NY.
Bon. On pouvait partir le samedi midi (arrivée vers 15h30) et revenir le lundi matin (départ 6h am!!!!). Je trouvais que ça nous laissait très peu de temps là-bas. Il n'y avait plus de places pour les départs plus tard dans la journée. Comme je ne voulais pas passer une journée et demi à NY, je me suis dit bon, ben on part le jeudi ou on revient le mardi, au pire, les enfants manqueront une journée d'école, ils ne mourront pas.
Non. Ils ne mourront pas. Parce qu'ils ne PEUVENT pas manquer.
Car voyez-vous, le mois de mai, surtout la fin du mois de mai, c'est les examens du Ministère.
Les examens du Ministère de l'éducation. Question de voir si les enfants sont complètement dans le champ ou bien s'il y a de l'espoir pour eux. Ces examens, préparés par le gouvernement, sont donnés à chaque fin de cycle scolaire. Et coudonc, mes DEUX enfants sont en fin de cycle.
Soupir.
Alors si vous croyez que quand vos enfants iront à l'école, vous serez libres, j'ai des petites nouvelles pour vous.
Vous ne l'aurez jamais été si peu.