Magazine Journal intime

Hush hush – Becca Fitzpatrick

Publié le 25 avril 2010 par Anaïs Valente

« Le dimanche... on lit au lit... ou sur un transat s'il fait plein soleil ». (Dingue hein tout ce que j'ai lu cette semaine, et c'est pas fini...)

On m'avait dit te pose pas trop de questions tu sais petit c'est la vie qui t'répond que c'était LE roman de l'année, THE book of the year, EL libro del año (purée, chuis polyglotte hein).  D'ailleurs c'est un best seller, vendu dans trente pays, des mois avant sa parution.  Mais bon, tout ça n'est pas gage de qualité hein, et puis c'est pas pour ça que j'aime un livre, moi, instantanément.  Y'a des best seller dont je n'ai que faire, genre Da vinci code, qui me tente autant qu'une assiette de tête pressée (j'ignore pourquoi cet exemple me vient, mais sachez que je hais la tête pressée).

D'ailleurs, je me dois de vous dire qu'une fois lu le résumé, j'étais très très dubitative :

« Dans la ville brumeuse de Portland, Nora tente de mener une vie ordinaire depuis la mort violente de son père. Lors d'un cours de biologie, elle fait la connaissance de Patch. Il est séduisant, mystérieux, toutes les filles en sont folles, mais Nora est perplexe. Comment Patch peut-il en savoir autant sur son compte ? Pourquoi est-il toujours sur sa route quand elle cherche à l'éviter ? Sans le savoir, Nora se retrouve au beau milieu d'un combat séculaire agitant des êtres dont elle ne soupçonnait même pas l'existence. Et en tombant amoureuse de Patch, elle va découvrir que la passion peut être fatale. » 

Car ce résumé, il me faisait drôlement penser à une histoire dont j'ignorais tout alors qu'elle avait déjà fait le tour du monde (trois guerres de retard, Anaïs), découverte au cinéma par une jolie journée froide d'hiver, en compagnie de ma filleule qui m'y avait traînée de force, un film que je pensais devoir regarder en détournant la tête, peu avide de trucs d'horreur que je suis, un film qui m'a filé des frissons dingues, des frissons d'ado et qui m'a donné l'envie de me ruer, dès le lendemain, en librairie, pour acquérir les quatre tomes qui en étaient à l'origine, ce que j'ai fait, of course.  Un film dont la suite m'a vachement déçue. Ça va, vous avez pigé ?  Je parle de Twilight, of course.  Ah ben si : une ville brumeuse, une rupture familiale, une ado un peu solitaire, un nouvel élève étrange et totalement attirant, toujours là quand il le faut et quand il ne le faut pas, qui semble avoir des pouvoirs non humains...  Faut pas chercher plus loin.  Y'a même le cours de science qui favorise la rencontre entre nos héros...

Donc je me suis dit « mais c'est quoi cet ersatz de Twilight version anges ? » 

Puis j'ai lu.  Quand j'ai commencé, il était 13 heures.  Jeudi.  Un peu de soleil.  Un bon transat tout neuf, un coussin moelleux, un plaid bien chaud, un rat bien collant.

Durant les premières pages, ma sensation était toujours là.  Et je me disais « oui, bon, joliment écrit, histoire sympa, ça donne envie d'en savoir plus, mais de l'ersatz my dear, de l'ersatz ».

Et puis, tout doucement, innocemment, l'air de rien, sans que je m'en rende compte, Nora et Patch sont entrés dans mon existence.  Vraiment l'air de rien.  Ni vu ni connu.

Et j'ai plus su m'arrêter de lire.  Juste une pause pipi.  Une pause boisson.  Une pause grignotage.  Et vu qu'on sait boire et manger en lisant, vous aurez compris comment j'ai agi.  Y'a que pour les pauses pipi que je me séparais de mon Hush hush.

Comment vous dire ?  Je ne sais...  Moi-même, je ne comprends pas comment je me suis retrouvée, d'un coup d'un seul, dans une frénésie de lecture qui rendait impossible l'idée même d'arrêter, pour aller mater une série télé en streaming, manger mon steak qui m'attendait dans le frigo, bosser un peu ou aller voir les œufs de cygnes, toujours pas éclos.  C'était tout bonnement impossible.

A 19 heures donc (enfin dans ces eaux là), j'avais lu la toute dernière page de Hush hush.   Tout lu d'une traite. J'avais tremblé pour Nora, j'avais eu des papillons dans le ventre en imaginant Patch, j'avais ... enfin non, ça, je ne peux vous le dire, intrigue oblige.

Sachant que, dans Hush hush, les anges (et ce ne sont pas tous des anges, croyez-le...) ont le pouvoir de pénétrer les pensées des humains et de les manipuler (les pensées, ce qui manipule par conséquent les humains, c'est clair et net), je me demande si cet ouvrage n'est pas doté de la même capacité, pénétrer la pensée du lecteur pour le rendre totalement accro. Je ne vois que ça comme explication, outre, bien sûr, un scénario bien ficelé et une histoire comme je les aime, couplant aventure, passion et phénomènes étranges.  C'est sans doute Patch, notre ange adoré mais pas toujours adorable, qui a ce pouvoir, même s'il faut lire Patch comme un diminutif de « Patchwork ».  Moi je dirais Patch comme ce petit autocollant qu'on se colle quelque part sur la peau, et dont on devient ensuite totalement et inévitablement accro.

Et maintenant, je tremble d'effroi à l'idée que je vais devoir attendre pour lire la suite...  Mon petit doigt me dit cependant qu'un film ne devrait pas tarder à voir le jour (même si là, je risque d'être déçue, car Patch et Nora, ils sont dans ma tête, et les voir incarnés, ça va pas me plaire).

PS : en plus, la couv', elle est divine...

hush hush



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