Nan, rassurez-vous, je ne vais pas vous infliger une réflexion sur lequel est venu en premier, de la poule ou de l'œuf.
Juste vous dire qu'il y a peu, j'ai découvert les poules.
Oooh, je connais les poules hein, bien sûr. Enfin surtout les poulets... rôtis, à la broche, au curry, en dips, dans les bouchées à la reine...
Mais les poules, les vraies, je connaissais finalement très peu.
Jusqu'à ce que j'aille rendre visite à une amie, qui vient de s'installer à la campagne. Pas la rase campagne, non, mais par rapport à moi, la campagne.
D'autant qu'elle y vit avec un chat, un lapin, des chèvres, des canards et ... des poules.
Et c'est à ce moment que j'ai vraiment observé une poule. Une poule vivante.
Avez-vous déjà observé une poule ?
De prime abord, l'animal me semblait antipathique. J'ai un peu peur des volatiles au sol, je l'avoue. Ceux qui volent aussi, surtout quand ils font des proutes mouillées au-dessus de ma tête. Mais ceux au sol, c'est pire. Déjà, ils sont plus gros. Et puis ils attaquent. Siiiii, ils attaquent, surtout les oies, ces garces sans cœur. Et les poules, ça n'a pas une belle tête, il faut le reconnaître. Ce petit bec. Ces trucs rouges un peu partout, qui pendouillent. Je vais peut-être vous choquer, mais cette peau molle et flasque, ça me fait penser à ... rhooo, non, je ne peux l'avouer, sauf si vous insister... non, je ne peux, c'est indécent... zavez qu'à deviner. Allez, ça ne vous rappelle rien ? Songez à un corps humain. Un corps mâle... Bon, changeons de sujet.
Donc, la tête de la poule, j'aime pas. Et que dire de ses pattes. Des pattes de canard, c'est joli, palmé, esthétique. Mais des pattes de poule, c'est crochu, avec des griffes au bout (enfin dans le genre), et tout fripé, et puis ça sert à la magie noire, les pattes de poule. Donc, les pattes de poule, j'aime pas.
Mais en voyant vivre une poule, j'ai décidé que finalement, j'aimais les poules. Plus précisément en voyant déambuler une poule. Avez-vous déjà vu courir une poule ? Non ? Vous devriez ! Fou-rire garanti. Une poule qui court, c'est extraordinaire. Elle se dandine, faisant balancer son cul de matrone mexicaine, ou espagnole, ou africaine (pourquoi j'imagine les culs rebondis uniquement là-bas, moi ?) de gauche à droite, puis de droite à gauche, balançant sa tête au même rythme.
Oh oui, j'ai pris un pied d'enfer en regardant la poule de mon amie se balader dans son jardin. Même qu'elle n'en revenait pas de voir ma joie. Pas la poule, mon amie.
En plus, elle a plusieurs sortes de poules : des « classiques », grosses, rousses, à crête rouge, et des plus petites, d'une variété dont j'ai oublié le nom (me demande si elles viennent pas d'Angleterre), avec des plumes plein les pattes, ce qui les rend jolies, les pattes. Et aussi de toutes petites poules, adorables.
Mais toutes ont un point commun : elles se dandinent d'une façon incroyable.
Et toutes ont un autre point commun : elles pondent.
Et j'ai eu le plaisir de déguster le produit de ces « accouchements » (oui, paraît que c'est la même souffrance, j'ai d'ailleurs lu un jour que quelqu'un avait inventé la péridurale pour poule, je vous le jure, c'est véridique, mais je doute que ça ait eu du succès).
Car j'ai reçu six œufs. Des gros et des petits, en fonction du format du bestiau.
Et là, làààààààààààààààà, c'est quelque chose d'extraordinaire, de manger des œufs de vraies poules, de vrais œufs. Si extraordinaire que je vous le raconterai demain, tant qu'à faire.