S'asseoir : aspiration légitime mais trompeuse. Le dossier, les accoudoir, les pieds : tous ces éléments de stabilité finissent par se faire passer pour vrais. Nous croyons que la terre nous porte, alors que c'est le ciel qui nous balance. Le repos et le vertige se rejoignent toujours plus vite qu'on ne croit.
Et quand on quitte la place, la seule réminiscence de nous dans l'espace, la plus juste : cet ample balancement qui lentement s'épuise et hésite en quelques girations saoules. Ensuite, c'est le vent qui prend le relais.