Love your customers

Publié le 26 avril 2010 par Louloute01

J’ai parfois le sentiment très précis que je suis exactement faite pour le boulot que je fais. Je sais, c’est bête à dire. Et en même temps c’est encourageant, ça prouve que je ne me suis pas trop trompée.


En réalité, j’ai souvent, mais alors très très souvent l’impression de ne pas savoir faire beaucoup de choses. Alors oui, bien sûr, je sais cuisiner, nouer mes lacets, faire tourner une maison ou rédiger un tableau excel, mais je n’ai pas vraiment de domaine dans lequel je sois très douée. Même ce blog me désespère parfois quand je lis ce que d’autres écrivent avec talent et justesse.

Mon copain il est hyper calé en photo. Normal, c’est son métier. Mais quand même, il est calé en technique, en lumière, en impact artistique, en couleur, bref, il maitrise son sujet à fond. Si je devais acheter un appareil photo ce serait bien entendu vers lui que je me tournerais. Si par contre j’ai besoin d’un ordinateur ou d’un smartphone, j’ai ma spécialiste en la matière, elle est super calée en hi-tech. Accessoirement, c’est aussi à elle que je fais appel pour me refaire ma garde robe.

Du coup, je compte beaucoup sur mes amis ou mon entourage pour leurs conseils « d’experts ». Mais moi, je ne suis pas experte en grand-chose. Même dans ma geekattitude j’ai d’énoooormes lacunes, comme celle d’être incapable de coder par exemple. Je me demandais donc quel métier exercer au vue de ce peu de qualités palpables.

Il y a pourtant un truc que je sais faire. Un truc que je fais tout le temps, qui fait partie de moi, et qui est sans doute l’une de mes plus grandes qualités pour faire le boulot que je fais, c’est que j’aime les gens, vraiment , beaucoup et de manière presque inconditionnelle. Et là vous me dites, à part te faire traiter de bisounours, à quoi ça t’avance concrètement dans la vie.
Je bosse dans un milieu un peu… sulfureux où la discrétion est de mise mais où quand même, les gens étant ce qu’ils sont, ils ont besoin d’avoir des réponses, ils exigent des solutions, ils râlent à longueur de temps sur tout et n’importe quoi.
Que croyez-vous qu’il se passe ?


Bien entendu, il y a toujours les incorrigibles connards, ceux qui vous insultent, vous et votre mère sur 10 générations. Il y a aussi des jours où vous avez l’impression de gérer une cours de maternelle et puis les jours où vous avez envie de leur dire « et moi ? Mes problèmes, ils t’intéressent ?»


Mais la plupart du temps j’ai l’impression de leur « faire du bien » avec toute cette gentillesse dégoulinante et cette patience. Oui, moi j’aurai pu être pute au grand cœur, baiser pour apaiser la vie, calme les peurs.
Je me dis souvent que je gère mes clients comme j’aimerais qu’on me gère, que j’aimerais tomber plus souvent sur des gens comme moi, chez les hotliner, dans les restaurants, lors de contrôles dans le métro. La pensée clichée serait de dire que quand on n’aime pas les gens, on évite de bosser au contact du grand public. Le problème c’est que souvent, être télévendeur ou hotliner, ça n’est pas franchement un choix de carrière.


Alors peut-être que je ne suis pas la reine du marketing, sûrement que les réflexions business m’échappent mais animer, communiquer vers des gens qui ont besoin de conseils ou les aider dans ce qu’ils font, ça je sais faire. Et pour le moment, ça remplit plutôt bien le frigo !