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L'Afrique, c'est chic.

Publié le 27 avril 2010 par Thebadcamels
L'Afrique, c'est chic.L’éruption de l’Eyjafjöll la semaine passée sonne comme un avertissement… Les médias du monde entier se sont bornés à narrer des histoires de requins de la finance au chômage technique, de fonctionnaires retenus contre leur gré en vacances, de vulcanologues islandais bloqués à Paris et autres aberrations sociétales dans le style. Ce que beaucoup ont remarqué mais que personne n’a tenté d'éclairer, mis à part les Bad Camels, c’est la concomitance entre l’implosion de l’économie islandaise et ce réveil géo-sismique...
Comme souvent en matière de fumée, il y a du feu pas loin. Cette éruption, c'est une mise en garde… Un peu comme si la « Main Invisible » du marché islandais nous susurrait tout bas au creux de l’oreille, « les mecs là, oui vous en cravate, va falloir se détendre maintenant parce que je viens de me maquer avec Mère Nature… Et si vous continuez à me faire chier, j’en reparle à ma zouze. »
Cet été, la Coupe du Monde de Football attirera sans nul doute nombre de nos lecteurs, que nous savons beaux, sportifs et pour certains patriotes. Vu les liens actuels entre santé économique et catastrophes aériennes, il se pourrait bien que Mère Nature choisissent le ciel africain pour refaire un peu parler d‘elle. Sur les conseils avisés de Lech Kaczynski, nous souhaitons donc partager quelques conseils techniques avec nos lecteurs au cas où ces derniers rencontrent un souci aérien en allant soutenir leur équipe nationale et notamment s’ils doivent faire la malencontreuse expérience d’un assablissage (i.e. d’un atterrissage au milieu du désert).
Reprenons, vous venez de vous crasher, vous n’êtes pas mort, vous remerciez maman, Jésus ou un autre d’être encore en vie. Maintenant reste à ne pas gâcher cette chance. On n’évoquera pas ici les réflexes de bon sens liés à toute situation de survie (e.g. ne pas attendre d’avoir faim pour déguster les victimes, dans quelques heures elles seront avariées) pour se concentrer sur les vraies problématiques liées à l’environnement désertique.
Le désert, pour ceux qui ne connaissent pas c’est 55°C par temps dégagé, une température du sol entre 50 et 80°C, une humidité diurne quasi inexistante et des vents violents pouvant atteindre 50°C… Dans ces conditions, il est important de limiter ses efforts aux besoins essentiels et de les effectuer uniquement durant les périodes nocturnes. Ca va sans le dire mais ça va mieux en le disant, comme dirait notre cher président.
La première des priorités sera d’éviter la déshydratation, principal danger du désert. Pour ce faire, il faut limiter au maximum l’irradiation solaire soit grâce à un abri (aile d‘avion, toile), soit en s’enfouissant dans le sable (En 1965, Bachkevich a montré qu’à 1,5 mètres de profondeur la température du sable ne dépasse quasi jamais 17°C). Il faut porter des vêtements amples et bien ventilés et ne jamais être torse nu (ne pas se fier à l’apparent mieux-être procuré par le vent qui en réalité accentue les pertes hydriques). Il faut par ailleurs optimiser la quantité d’eau à sa disposition, boire par petite quantité toutes les heures ou deux permet de réduire les pertes urinaires et donc de concentrer l’eau ingurgitée à la thermorégulation. Si les réserves d’eau sont limitées, on oubliera par ailleurs toute alimentation afin d’éviter tout apport de sel excessif. Pas d’inquiétude de ce côté-là, on ne meurt pas de faim dans le désert, on meurt de soif.
Je n’évoquerai pas ici les techniques plus subtiles de recherche d’eau dans le désert afin de ne pas donner des idées contreproductives à nos lecteurs mais sachez seulement qu’un chameau, même mort, renferme une grande quantité de liquide dans son estomac. (Ne pas se fier à l’aspect verdâtre et à l’odeur, c’est très rafraichissant et bourré de minéraux).
Et surtout, bonne Coupe du Monde à tous!

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