Les larmes
que la crainte de Dieu nous fait répandre produisent en nous la crainte de les
voir tarir et la vigilance nécessaire pour les conserver. Ceux qui ne pleurent
leurs péchés que par un mouvement d'une charité peu enflammée et qui n'a pas la
perfection requise, les auront bientôt vues disparaître. Il ne faut pas en dire
autant de ceux qui pleurent leurs fautes parce que leur cœur est embrasé dans
le temps d'un feu digne d'une éternelle mémoire; et disons ici, pleins
d'admiration, que dans notre pénitence c'est ce qu'il y a de plus humble et de
plus abject qui nous donne réellement et plus d'assurance et plus de certitude
qu'elle plaît à Dieu.
saint Jean
Climaque : L'Échelle sainte
«De la tristesse
qui produit la Joie» (RU)