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Mika : on a tous encore quelque chose en nous de Punky Brewster

Publié le 28 avril 2010 par Cccil
Mika : on a tous encore quelque chose en nous de Punky BrewsterHier a été une journée un peu folle.
Hier était la journée de la glace de Ben & Jerry, que je rate chaque année en me promettant tout les ans d’y aller l’année d’après. C’est une journée où ils offrent à tout le monde un cornet de glace gratuit. Bon ben cette année, comme toutes les précédentes, je n’ai pas manqué à la tradition et je n’y étais pas. Fascinant !
Hier était la journée du boulot-boulot-j’ai-trois-milliards-de-trucs-à-faire-et-même-pas-le-temps-d’une-pause-café, et où pourtant je me suis retrouvée, malgré moi, à participer au tournage d’une émission télé (mais je vous raconterai ça plus en détail une autre fois). Vraiment fascinant !
Hier surtout, était la date du deuxième et dernier concert parisien de Mika pour sa tournée The boy who knew too much, et là, j’y étais. Ahhhhh !
Enfin pas par hasard non plus, on avait genre réservé nos places depuis perpette avec le bulot.
Evidemment, drame du déplacement pro oblige, j’ai bien faillit manquer l’événement à cause d’un putain de nuage de poussière islandais, mais finalement, le nuage a bien fait son travail et posé au sol les avions suffisamment longtemps pour que je puisse rester à Paris le 27. Yeah !
Heureusement d’ailleurs, car après lui avoir fait plusieurs fois le coup du concert annulé parce que je devais me rendre à Pétaouchnock juste à cette date là, je crois que le bulot, excédé, me préparai d’office une lettre de démission à remettre à mon patron le lendemain matin, si on ratait ce concert là.
Tout ça pour dire, qu’on était à Bercy hier soir et qu’on n’a pas boudé notre plaisir avec mon bulot.
Oui je sais. Aimer Mika ça fait un peu midinette en mal de star ac, mais que voulez-vous, je suis une cible marketing facile, moi Mika, j’ai accroché aux premiers accords déjantés de Grace Kelly et ai tout de suite adhéré à son univers pop acidulé et un peu barré. Et qui n’a pas chanté « Love love me » dans sa tête en sentant la gniac lui venir me jette la première pierre.
Mika : on a tous encore quelque chose en nous de Punky BrewsterMika : on a tous encore quelque chose en nous de Punky BrewsterBen oui Mika, quand on réfléchi bien, ça s’adresse pile poil à moi, la génération nourrie aux années 90. Mika c’est Punky Brewster qui aurait trop regardé Tim Burton et serait en pleine crise d’adoslescence, genre évolution vers Sauvé par le gong, sans avoir lâché des idéaux de bisounours. Mika, c’est un paquet de chuppa chups à la pomme, un collage d’Erro, le copain gay qui nous trouverait big and beautifull… bref un enfant de la pop, du street art, de la mode du fluo et des converses, ayant trop tété la divine mamelle des hippies qu’étaient nos parents, ces braves gens de la génération précédente.
Mika : on a tous encore quelque chose en nous de Punky BrewsterMika : on a tous encore quelque chose en nous de Punky BrewsterMika : on a tous encore quelque chose en nous de Punky BrewsterMika : on a tous encore quelque chose en nous de Punky Brewster
Le spectacle en lui-même était une petite merveille visuelle, avec des décors originaux, très colorés et très forts artistiquement parlant. Tout à fait dans l’univers de l’artiste.
Mika : on a tous encore quelque chose en nous de Punky Brewster
Mika : on a tous encore quelque chose en nous de Punky BrewsterCôté musique j’ai particulièrement aimé le mix, fait pour l’occasion, entre opéra et musique pop (quelles voix !! Lui et sa chanteuse ont des organes, ma foi, assez incroyables). Par contre j’ai été déçu que les arrangements ne soient pas plus adaptés à la scène. On frise souvent l’identique avec les versions studio, et ce qui est particulièrement trippant en mp3 (les rythmes, les chœurs, l’énergie) est parfois un peu décevant reproduit à l’identique sur scène, où on s’attendrait à la grosse artillerie pour le coup. Mais c’est du détail. Globalement, Bercy était en transe, sautant, criant, gesticulant.
Mika : on a tous encore quelque chose en nous de Punky BrewsterD’autant que la scénographie particulièrement étudiée, entre poétique, drôle et parfois complètement folle, ne donnait lieu à aucun temps mort. L’univers de Mika a cela de fascinant, qu’il surffe constamment entre le monde enfantin où tout est source d’un émerveillement ou d’un jeu, et celui plus adolescent où toute peine devient un drame existentiel profond, sans jamais se prendre tout à fait au sérieux. L’artiste s’amuse comme un petit fou. Il met ses doigts en forme de pistolet et pouf, les musiciens tombent raides morts. On n’aurait qu’à dire qu’on serait des gangsters et que je tirerais et que tout le monde serait mort. Il ouvre un parapluie argenté, et une pluie de paillette s’abat sur scène. Il ouvre une valise et il peut en sortir un chapeau ou une banderole de 15 m, tel le Marry Poppins des temps modernes.
ET malgré cette apparence enfantine, tout est pourtant très pro, calé à la seconde.
Mika : on a tous encore quelque chose en nous de Punky BrewsterCe qui est quand même un peu dommage dans ces grandes machineries. Ca manque un peu de spontanéité quoi. Le rappel est orchestré seconde par seconde, et fini par devenir une partie du concert en soi. Ce qui n’enlève rien au spectacle ceci dit car tout fini bien sûr dans une apothéose de musique, de cotillons, de paillettes, de ballons, jusqu’à l’overdose. Et on ressort repu. Repu de couleurs, de gaieté, de fluo, de pop, de gay friendly et de chuppa chups à la pomme. Repu de toutes ces choses régressives qui rappellent à la petite Punky Brewster qui sommeille en nous qu’on ne l’oublie pas.
Même 20 ans plus tard.

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