On ne sait jamais

Publié le 28 avril 2010 par Cathy Reinold

ON NE SAIT JAMAIS

Clément saluait les arbres. On ne sait jamais. Clément baisait les statues. On ne sait jamais. Clément souriait aux oiseaux, respectait les insectes. On ne sait jamais. Clément était parfait, et même avec les hommes. Pas de chance, vraiment : un chêne cent fois salué lui tomba sur l'épaule un beau soir. En somme, Clément avait raison : on ne sait jamais.

Les oignons, Poésie 1923-1988, Norge, 1990, Poésie / Gallimard.