Magazine Journal intime

Trop de glauquerie tue la poésie

Publié le 29 avril 2010 par Frédérique Paresseuse

Encouragée par les bonnes critiques, la caution "Groland" et la perspective de voir un Depardieu tout en retenue, une Yolande Moreau lunaire, un Poelvoorde à cran et les yeux sublimement fumés d'Adjani, je suis allée voir Mammuth

Trop de glauquerie tue la poésie

Après un premier quart d'heure plutôt réjouissant, les choses se gâtent très vite quand Depardieu part en quête des papiers qui lui manquent pour sa retraite.

Et là, c'est la descente aux enfers quand au hasard de la route, il croise ou retrouve des personnages de plus en plus trash errant dans des univers de plus en plus flippants. On ne nous épargne rien : la misère, la solitude, la folie et même une vue en contre-plongée sur Depardieu pratiquement nu.

Tous les ingrédients de la French Touch branchée sont là : image pourrie et qui saute comme si le réalisateur avait laissé la caméra à son gosse, acteurs à tronches de prolos bouffés par le néant de leur pauvre vie, scènes glauquissimes qui se voudraient drôles mais qui finissent par ne plus faire rire du tout... Bref, on se croirait dans un mauvais Jeunet.

De quoi plaire aux critiques de cinéma apparemment, mais quid du public ?

Dommage, l'histoire était belle !


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