Nullipare je suis et resterai

Publié le 29 avril 2010 par Juval @valerieCG

Mes relations avec les gamins sont aussi distanciées qu’épisodiques.
Il faut dire que
1. J’en ai peur
2. Ils m’ennuient
3. Le gamin étant sadique comme pas un, il le repère et vient me faire chier.

1. Valérie et l’éducation :
Quand je vivais encore dans le ghetto (Paris 11eme), j’avisais un jour deux mômes d’environ 8 ans en train de se battre.
N’écoutant que mon courage j’arrivais d’un pas de sénateur. Imaginez Pasqua vers 87, c’était à peu près moi.
Je n’avais point mon taser mais ma voix tranchante comme l’épée.
- “Que se passe-t-il ?” éructai-je, “on ne se bat pas, c’est mal, la violence n’est jamais une solution“.
- “Oui enfin il a insulté ma mère“.
- “Ah” dis je telle Sophie devant son choix.
Et là je subis ce que j’ose nommer une rupture d’anévrisme.

J’entrepris alors d’expliquer à l’insulteur qu’on n’insultait pas les parents, que l’autre a eu raison de le taper et que ca aurait été moi, il serait en train de raboter le trottoir avec ses dents.

(Dieu surgit ensuite, je me fis engueuler, il arrangea la situation ; bref on s’en fout si ca se trouve depuis le gamin c’est Guy Georges ; faudrait voir s’il est dans Base-élèves).

2. Valérie et la nièce de dieu.

La nièce de Dieu s’apparente assez au diable (oui c’ est une future femme normal).
Dés l’age de 4 ans, quand je l’ai rencontrée, elle avait pigé qu’elle m’emmerdait et passait donc son temps à grimper sur mes genoux pour lire Cotcot la poule et colorier des cochonneries ; moment pénible puisque si je dépasse en coloriant j’ai une sorte de crise psychotique. Or je dépasse toujours, elle jamais.
A 9 ans elle me foutait devant je ne sais quel site japonais où on devait habiller les filles pour leurs premiers rendez-vous.
Je me lançais, comme à l’accoutumée, sur un grand discours sur la nécessité de ne pas réifier les femmes, de cultiver son cerveau et pas son apparence physique.
- “Oui mais t’aimes bien les sites comme ca et puis tu as plein de poupées japonaises” qu’elle me répliqua.

(toujours faire correspondre les paroles aux actes,le gamin est pervers et a l’œil à tout).

Cette année j’ai eu droit à Mariah Carey (”elle est belllllllllllle“) et lorsque dieu tenta de lui faire écouter Elvis Presley nous avons eu droit à “C’est qui ce vieux moche“.

3. Valérie et les vêtements.

Cet hiver, je devais acheter un truc pour le futur gosse d’un pote. Bon en vrai j’avais envie de dépenser du fric et c’était une formidable occasion. J’hésitais entre le cours de danse ou de chant (le gamin  est noir), je pris une option originale ; le vêtement.

Le gamin devant naître en mai, je n’avais donc aucune idée du sexe ce qui ne me semblait pas un truc essentiel à connaître.
mais quelle erreur.
A peine entrée dans le magasin, j’avisai une merveilleuse robe rouge en liberty avec de la dentelle. Suivez mon raisonnement. Un gamin ne sort pas pendant 3 mois de son berceau (enfin je suppose je ne suis pas spécialiste) et apparente à peu près à ca.

Oui un tube digestif avec une bouche d’un coté et un anus de l’autre.
Soyons donc logiques. Si tu veux lui acheter des trucs en dentelle kistchissimes et inconfortables c’est le moment. C’est pas quand il se roulera dans les moutons sous ton lit qu’il faudra. Sachant que tu dois le changer 50 fois par jour, autant acheter une robe, c’est pratique.
Je n’avais pas prévu une chose. La vendeuse, qui vint l’air guilleret armé de son magnifique “C’est pour un garçon ou pour une fille ?“.
- “Je sais pas. On s’en fout non” avançai-je naïvement.
C’est là qu’elle fit une sorte de danse de saint-Guy, prit à partie Ewige Antier et Eric Zemmour , lança un débat sur la nécessaire identification sexuelle du gamin
- “Ah mais non que vont penser les gens ? Imaginez si c’est un garçon ils pourraient le prendre pour une fille“.

En tant que féministe, vous êtes alors face à un dilemme. Soit vous vous lancez dans un grand discours sur le genre et la société soit vous la brûlez en priant Judith Butler.

J’ai été faible. J’ai acheté un body. Blanc.