Parfois, j’aimerai être vraiment rebelle.
Genre, je sais exactement ce que je veux, je vous emmerde tous et toutes, et puis voilà quoi.
Alors, oui, je donne le change, je suis sûre que vous me croyez très sûre de moi, avec des opinions très tranchées, fermement établies et anticonformistes sur un grand nombre de sujets.
Laissez-moi vous décevoir : pas du tout.
D’ailleurs, j’ai rarement d’opinion. Souvent, si on me demande mon avis, je sèche, parce que le sujet est complexe, et que je ne le connais pas assez.
Ou bien parce que je ne veux pas ressortir les arguments bateau qu’on entend partout, ce dont je me méfie par dessus tout.
Donc je lis les opinions des uns et des autres, je me renseigne, j’apprends. Et du coup, j’ai encore plus de mal à avoir une opinion tranchée, parce que chacun a des raisons recevables.
Alors j’essaie d’écouter mes sensations. Parfois, malgré un discours bien rodé, parfaitement justifié, avec des raisons tout ce qu’il y a de plus valables, je ne sais pas, ça sonne faux. Je ressens un malaise.
Et parfois, parfois je crois que c’est pareil pour les choses que je veux vraiment.
Par exemple, je SAIS que je ne veux plus d’enfants pour l’instant. Manque de temps, fatigue. Les schtroumpfs m’accaparent déjà beaucoup, et puis 3 c’est impossible à laisser ensemble aux grands parents, il faut changer de voiture, ça décale d’encore au moins 5 ans le retour à une vie normale en terme d’organisation, un enfant c’est des responsabilités, en plus Schtroumpf Gourmand rentre dans sa phase d’opposition et se révèle un peu colérique (un peu étant un euphémisme dans ce cas précis...)...
Tout ça.
Et puis.
Et puis je croise une toute petite chose de quelques jours, lovée contre sa maman dans un porte bébé.
Et j’ai envie de pleurer.
Et puis, je me mets devant la glace, et je gonfle le ventre pour retrouver ma ligne de 6 mois de grossesse (ce que , vu les kilos de cet hiver, je peux faire assez facilement et sans trop forcer).
Et puis, je ressens parfois dans la poitrine, de manière extrêmement fugace, ces sensations particulières liées à l’allaitement.
Et puis, je range les habits trop petits des schtroumpfs, bien pliés dans un carton. Sans pouvoir me décider, ni à les donner, ni à les vendre.
Saleté d’instinct maternel et d’horloge biologique de mes 2.
A bientôt mes petits clous...
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