Il suffit que je couvre mon esprit de Silence. Les yeux fermés, ou non, le souffle posé… et ces mots viennent. Avec l’expir : « Seigneur Jésus-Christ fils de Dieu » et à l’inspir : « prends pitié de moi » . Et ainsi, de suite… Pour des instants de paix, ou pour une méditation .
Ces mots, ne sont pas les miens. Je n’emploierai pas « Seigneur », trop aristocratique. J’éviterai ‘ Dieu ‘, trop de malentendu ! Je ne dirais pas « pitié », trop plaintif, mais surtout … humiliant !
Ces mots, sont attachés à une tradition. Ils ne sont pas les miens, mais, il le furent bien avant moi, pour d’authentiques chrétiens. Ils sont patinés par les siècles, encore vivants de toutes le prières passées et présentes.
- Je les fais mien. Ils m’ont apprivoisé.
Seigneur, c’est l’appel au ‘ Maître ‘ ; je n’en ai qu’un et il exclut les autres.
Il est’ Jésus ‘ , il est vivant - et nul autre, ici ne peut être mon maître. Jésus, c’est son nom de naissance : Homme, comme nous pourrions l’être, et mort pour ‘ ressusciter ‘ – C’est à dire, accéder à La Vie, non pas comme Lazare, mais vivant comme le divin.
Il est ‘Christ’, choisis à la naissance, et dès le commencement, pour être le ‘ Verbe ‘, le Messie, celui qui annonce notre lien divin.
Il est à l’image divine, fils de Dieu. Celui, -l’unique homme - à être en communion de don. Mon frère et mon Père, qui attend avec impatience et Amour mon retour.
Prends ma pitié de moi, et donne Ton Amour. Je ne suis pas digne… J’ai quitté la communion, réclamé mon héritage, oublié l’origine, la source. Je crois jouir de la vie…