On se souvient tous de Braveheart, ce sympathique film tout en finesse et en poésie dans lequel Mel Gibson incarne le valeureux William Wallace, célèbre héros écossais du 13ème siècle.
Lors de la sortie du film en 1998, les officiels de la ville de Stirling ont eu la bonne idée de faire appel à un artiste indépendant pour édifier une statue du bon William sous les traits de Mel Gibson à côté du monument Wallace.
A la grande surprise des instigateurs du projet, la statue fit dès son inauguration l'objet d'une vague d'indignation, de moqueries et même de colère de la part de beaucoup d'Ecossais.
Pire : elle fut vandalisée à plusieurs reprises... Une nuit, un vil déprédateur tenta même de démolir la tête de la majestueuse sculpture à coups de marteau.
Après avoir effectué les réparations qui s'imposaient, les pouvoirs locaux se creusèrent la tête pour essayer de trouver ce qui clochait. L'emplacement était-il mal choisi ? Ou alors, les habitants de la bourgade n'appréciaient-ils pas l'idée qu'une oeuvre d'art moderne fut placée sur un site du moyen-âge ? Ou bien, ne goûtaient-ils pas le fait que Wallace ait été représenté sous les traits de Mel Gibson ?
Les responsables avaient beau envisager toutes les hypothèses, retourner le problème dans tous les sens, ils ne trouvaient pas d'explication rationelle à cette animosité envers leur sculpture à l'effigie de Wallace. Elle avait pourtant fière allure cette statue :
Incapables de trouver la cause du mécontentement des Ecossais, les autorités décidèrent qu'il était temps de prendre des mesures sérieuses afin de protéger l'oeuvre des dégradations en tous genres dont elle faisait régulièrement l'objet.
En désespoir de cause, les responsables locaux prirent donc la décision d'ériger une cage protectrice autour de la représentation de Wallace.
Or, vous conviendrez que pour une statue qui porte la mention "FREEDOM" sur son socle, être enfermée dans une cage c'est quand même ballaud...
Du coup l'oeuvre d'art fut rendue à son créateur qui essaya de la vendre.
En vain...