De l’aquarelle considérée comme un geste critique…
L'idée m'est venue ce matin, face au brouillard et à la mauvaiseté du monde (les dernières infos) de me constituer un petit musée de poche en recopiant des tableaux aimés que j'aimerais bien emporter avec moi partout où je vais. J'ai commencé avec La route à midi de Thierry Vernet, évocation provençale de je ne sais où, dont je ne possède à vrai dire qu’une reproduction, mais fidèle. Pourtant une copie personnelle m’importe aussi, même de qualité inférieure, puisque c’est mon propre regard que j’ajoute à celui du peintre, à tel moment et en tel lieu. C’est un peu comme un commentaire de l’œuvre, dans la foulée, une note à la volée - et je me rappelle alors quatre autres copies commises, à la gouache, une d’après Rouault et trois d’après Czapski…
Pour en revenir à La route à midi de Thierry Vernet, il va sans dire que l'original est bien plus beau, mais l'intention y est... Ensuite ça sera plus coton de copier du Rembrandt ou du Vermeer à l'aquarelle presto...
Image : La route à midi, d'après Thierry Vernet.