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s u r l a t e r r e i m m o b i l e
Pendant que je cherchais,
le jour se perdait.
Nous étions immobiles. Pourtant le
vent venait. Dans les sillons, le ciel — par ce froid qui
exsude, et qui glace, dans les sillons, en proie au ciel.
Dès l’instant où la lumière
se déclare, il y a ce feu dilapidé dans le jour.
Je n’ai rien su avant de m’immobiliser.
Sans m’étonner
alors, chevillé à la terre meuble que le froid, aujourd’hui,
ne peut pas niveler, de ce qui se découvre immobile,
lampe dans le jour
nul.
André du Bouchet, L’Ajour [1998], Gallimard, Collection Poésie, 2003, pp. 88-89.
ANDRÉ DU BOUCHET
Source
■ André du Bouchet
sur Terres de femmes ▼
→ 19 avril 2001/Décès d’André du Bouchet
→ André du Bouchet/En pleine terre
→ Isabelle Baladine Howald, La Douleur du retour (note de lecture)
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