Magazine Humeur

Que dit mother teresa sur le sacerdoce ?

Publié le 07 mai 2010 par Fbruno

des mots prophétiques pour l'Eglise d'aujourd'hui et celle de demain.

Notre Eglise Catholique a été récemment terriblement secouée par la succession des cas de pédophilie dénoncés les uns après les autres, jour après jour - et ceci en plein temps pascal et en cette année sacerdotale. Qu'est-ce que Dieu cherche donc à nous dire ? A coup sûr, il veut dire que l'Eglise à besoin de s'assainir, de se purifier dans le Christ et de se renouveler. Que faut-il faire ? Cette question fait l'objet de tous nos débats : Que devons nous faire ? Qu'est-ce qui doit être changé ? Supprimer l'exigence du célibat est un exemple parmi d'autres des questions débattues. La Bienheureuse M.T. qui peut être regardée comme une des plus grandes saintes de notre temps avait un grand amour pour les prêtres et aussi pour les enfants et les petits. Je peux imaginer combien ces tragiques cas d'abus d'enfants doivent la faire souffrir, elle qui vit en union si étroite avec Jésus. Dans le court message qui suit je voudrais permettre à M.T. de s'exprimer. Je pense que ses mots et sa spiritualité ont pour le monde d'aujourd'hui un caractère prophétique et peuvent être un guide pour le futur de notre église.

« Le peuple de Dieu aspire à avoir des Prêtres qui soient saints » (M.T.)

M.T. a rencontré une multitude de prêtres au cours de sa vie. Jamais un mot de critique n'a traversé ses lèvres – mais elle commençait toujours par demander « Avons-nous déjà prié pour ce prêtre ? ». M.T. n'a jamais rien dit au sujet de ce qui devrait changer dans l'Eglise. A cette question elle répondait simplement, « Elle et moi ». Elle voulait des prêtres saints qui pourraient apprendre aux hommes à être saints. Elle disait « Partout où nous allons, nous rencontrons des gens qui ont une même et immense faim de Dieu, une faim que vous êtes, vous les prêtres, les seuls à pouvoir apaiser en leur donnant Jésus. Ils attendent de vous que vous fassiez entrer dans leur vie la tendresse et l'amour de Jésus. Ils ont besoin que vous les touchiez avec la douceur et la compassion de Son amour. Jésus aime ses prêtres d'un amour extraordinaire et Il veut les voir grandir en sainteté et vivre pleinement leur sacerdoce ». M.T. mettait toujours l'accent sur la sainteté et la prière. C'étaient ses deux préoccupations majeures, « Prions beaucoup pour les prêtres parce que nous avons besoin de prêtres qui soient saints. Plus les prêtres seront saints, plus nous deviendrons saints et plus les familles grandiront en sainteté. Si les familles mènent une vie sainte nous aurons aussi beaucoup d'appels pour un sacerdoce saint ». « La sainteté n'est rien de particulier pour un prêtre. C'est le devoir du prêtre d'être saint parce qu'il est mis en contact si étroit avec Jésus. »

Le prêtre, un second Christ.

M.T. voyait en chaque prêtre, Jésus Christ Lui-même. Chaque prêtre était pour elle un « autre Christ », un « second Christ ». Cette façon de voir provenait de ce qu'elle ne voyait jamais le prêtre qu'à travers Jésus et Jésus toujours au sein de la Sainte Trinité. C'est pour cette raison que MT écrivait : « Nous lisons dans les Saintes Ecritures que Dieu a tant aimé le monde qu'Il a dit la Parole et que la Parole est devenue chair, et Il vient et Il habite en nous et avec nous. Donc, si le prêtre est un second Christ, il est lui aussi aujourd'hui, celui qui est envoyé pour être cet amour vivant, l'amour de Dieu pour les hommes. Le prêtre est le signe de cet amour. Il est la flamme brûlante. Il est l'espoir du bonheur éternel. Il est donc de la responsabilité du prêtre de se mettre entièrement à la disposition du Père, dans son comportement et ses actions. Sa vie ne doit faire qu'un avec le Fils et le Saint Esprit, parce que aujourd'hui Dieu aime le monde à travers chaque prêtre, chaque d'eux tenant la place du Christ lui-même. Le prêtre est un autre Christ.

Le prêtre doit être un avec Jésus par la prière.

Sœur Mary Prema, le successeur de M.T., disait que MT avait vécu uniquement pour aimer Jésus et transmettre cet amour aux autres et que c'était précisément cela qu'elle attendait du prêtre. Sa devise directrice était « Tout uniquement pour Jésus par Marie ». Nous devrions aimer Jésus d'un « amour sans partage ». Régulièrement dans son examen de conscience le prêtre doit se demander : Y a-t-il en moi quelques sortes de dépendances ou d'attachements qui me lient et font que je ne suis pas libre ? Qui ou qu'est-ce qui m'empêche de vivre totalement cet amour sans partage ? Où en est ma vie de prière ? Est-ce que l'Office Divin et la Sainte Messe sont pour moi des obligations que je dois suivre parmi d'autres obligations ou sont-elles l'expression d'une dévotion d'amour ? Est-ce que je pratique des temps réguliers d'adoration silencieuse, pratique à laquelle MT attachait une si grande importance. C'est la vie de prière qui conduit le prêtre dans cette union au Christ, dans cet amour sans partage. MT disait « La prière est aussi une écoute et il est très important pour le prêtre d'apprendre comment prier ». C'est une des choses que Jésus a essayé d'apprendre à ses disciples. La prière du prêtre est de permettre à Jésus de prier en lui et à travers lui. C'est pour cela qu'il doit être tellement saint, si totalement à la disposition du Christ - afin que Jésus puisse être un avec le Père en lui et se servir de lui pour proclamer la gloire de son Père à travers lui. La prière est une nourriture vitale pour le Prêtre. Un Prêtre qui ne prie pas ne peut pas rester proche du Christ ; il n'est pas dans l'état adéquat pour permettre au Christ de se servir de lui comme Il le voudrait.

L'Eucharistie, centre de la vie pour MT et pour le prêtre

Le centre de la vie de MT c'était l'Eucharistie. Les gens étaient très touchés quand ils observaient MT pendant la Messe ou pendant l'adoration eucharistique. Elle était complètement perdue dans la prière, complètement avec le Seigneur Eucharistie, tout près de Celui qu'elle aimait. On reconnaît l'amour qu'un prêtre a pour Jésus à la façon dont il célèbre la Sainte Messe et distribue la Sainte Communion ! Le jeudi Saint 2005, le Pape Jean Paul II écrivait dans une lettre, la dernière qu'il ait écrite « La vie du prêtre doit revêtir d'une façon très particulière une forme eucharistique. Ceci vise en premier lieu la dévotion avec laquelle il célèbre la Sainte Messe qui devrait être le centre de la vie et de la mission de chaque prêtre. » MT disait « Comprenez bien combien le prêtre doit être totalement un avec Jésus – il doit pouvoir Lui permettre de se servir de lui à Sa place et en Son nom, pour prononcer Ses paroles, agir en Son nom, effacer les péchés, et transformer du pain ordinaire dans le Pain vivant de Son propre Corps et de Son propre Sang. » C'est inlassablement que MT répète que le prêtre doit être saint et un avec Dieu « Voyez donc combien les paroles du prêtre doivent être saintes, combien sa vie doit être sainte, combien son toucher doit être saint, s'il doit être ce sacrifice vivant sur l'autel. Le prêtre a besoin d'unir son propre sacrifice au sacrifice du Christ s'il veut vraiment être totalement un avec Jésus sur l'autel. »

Marie, la mère de Dieu et des pauvres

Dans ses visions la Bienheureuse MT a d'abord vu le pauvre qui l'implorait. Ensuite elle a vu derrière elle la Mère de Dieu qui la soutenait et pointait le doigt vers la croix, vers Jésus qui souffrait la soif pour un peu d'amour et soupirait en croix qui avait soif et languissait après les âmes et un peu d'amour. A partir de ce moment MT sut où se trouvait sa place pour le restant de sa vie : au pied de la croix avec la Mère de Dieu. La misère des pauvres était à ce point insupportable qu'on avait envie de s'enfuir, mais MT resta. Parce que la Mère de Dieu était avec eux, elle et Jean furent capables de rester. Le Cœur immaculé de Marie était son refuge et son maître. Nous devrions tous apprendre d'elle, Avec la Mère de Dieu dans sa main (symbolisée par le Rosaire), elle se hâta vers les pauvres pour les servir. Elle n'aurait rien pu faire si elle n'avait pas su que la Mère de Dieu était à ses côtés. Sa propre expérience attestait pour elle de l'importance de la Mère de Dieu pour les prêtres. MT disait « C'est elle qui forme chaque prêtre. Et personne n'a plus de crédit auprès de Marie que le prêtre - et je peux imaginer l'amour très tendre qu'elle doit avoir eu et a toujours pour le prêtre – ainsi que la protection toute spéciale qu'elle doit lui accorder à condition seulement qu'il se tourne vers elle. » MT conseillait à chaque prêtre et à chaque séminariste « Mettez votre main dans la main de Marie et demandez lui de vous conduire à Jésus. »

Il n'y a pas que les cas d'abus qui blessent profondément les personnes et l'Eglise. Il y a aussi le laxisme, le manque de zèle apostolique et la mollesse du clergé. Le Curé d'Ars affirmait « le grand malheur pour les prêtres survient quand l'âme devient terne. Si les prêtres parlent mal de leurs frères dans la foi et critiquent le Pape, s'ils relâchent leur prière et ne célèbrent plus la Messe quotidiennement, s'ils n'ont pas un amour profond pour le Seigneur Eucharistique et la Mère de Dieu, s'ils s'autorisent à se laisser tenter par l'argent et le confort et qu'ils servent les riches plutôt que les pauvres, s'ils mettent des obstacles à l'engagement des laïcs fidèles, alors le tort qu'ils font à l'Eglise est immense.

Que faut-il faire ? De quoi avons-nous besoin ? Critiquer nos bergers ? Débattre sans fin au sujet de changements structurels ? Non ! Repentir ! Repentir et un profond changement de cœur, regarder vers les saints comme modèles et marcher en harmonie avec eux. Dans l'histoire de l'Eglise ce sont toujours les saints qui ont apporté du renouveau dans l'Eglise. La Bienheureuse MT en est une et elle peut nous aider, nous les prêtres. C'est pour cette raison qu'elle a suscité le mouvement sacerdotal, Corpus Christi (le corps du Christ). Nous devons écouter cette grande sainte aujourd'hui. Et si nous le faisons, le sacerdoce fera l'expérience d'un renouveau.

Andreas Gschwind, curé de paroisse


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine