Ph., G.AdC
SAMATAN
Vent de terre vent de mer
au large du Vallon
les mouettes sillonnent l'espace
horizon où se croisent
― sous le rocher de Samatan
la silhouette d'un animal sauvage
hôte du château d'If
la fresque géante
au pied de Notre-Dame
les prisons « quarantaine » et ses pestiférés
en rade au Frioul
les officiers inexistants que tu cherchais
― enfant ―
dans le port miniature des Auffes
ont livré leur secret mauve et vert
de mailles emmêlées
rue Homère rue Sambuc
le regard attendri débusque
le bleu malmousque des barques
et la tour rose de vigie en veille
sur sa anse
la litanie des ports
sourd des murs tapissés de filets
La Josiane a péri un jour d'été
emportant avec elle ses hommes
à son bord
sous l'emprise des mots
le port lève l'amarre
l'air du large te hante et ses mirages
la fille à la hunette
se balance
mâts noueux des platanes
au chant des haubans de l'enfance
d’un limen à l’autre du temps
les vagues roulées bord à bord
roulent les rires ensoleillés d’ajours.
Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli
Ph., G.AdC
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