Au-delà de la pornographie apparente, « Se perdre » est la descente aux enfers d’une fascination obsessive, dévorante, voir délirante, qu’a entretenue Annie Ernaux envers un homme marié.
Il est vrai que, si l’on ne s’arrête qu’à lire les mots, le plus souvent crus, « Se perdre » tient du voyeurisme.
Par contre, lorsqu’on s’attarde au sens profond de ces mêmes mots, on y reconnaît le drame de l’amour impossible, de la dépendance maladive qui amène l’Être à régresser à l’échelon de ses instincts les plus bas et primitifs.
Qui n’a pas, une fois dans sa vie, posé des gestes fous, très fous, parfois même dégradants, pour se faire aimer de l’autre ?
« Je l’aime de tout mon vide », écrit Ernaux.
Voilà le drame de « Se perdre ».
Pour tous ceux et celles qui ont frôlé les bas-fonds de la passion maladive, je vous suggère de lire ce livre. Peut-être n’apprendrez-vous rien que vous ne savez déjà ? Mais, peut-être, pourrez-vous à nouveau vous regarder dans la glace sans vous détester ?
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