Magazine Journal intime

Les hainarques X L12S @ Lorient

Publié le 09 mai 2010 par L12s

Les hainarques X L12S @ Lorient8 mai 2010, 65 ans après la chute du IIIème Reich et la signature de l’armistice, le plus aryen des salopards a lui aussi rendu les armes, à Lorient cette fois. Les hainarques ont pris le train de l’histoire en marche et ont fait spécialement le déplacement pour rendre compte de la branlée – faute de mieux – subie par J.D.F.

Il est 12h05, nous sommes au Mac Donald’s de Lorient, le 9 mai 2010, la soirée est terminée, le rapport commence – alors que pour le salopard, toujours pas. Toute ressemblance avec une soirée provinciale déjà vécue ne serait que pure coïncidence.

Samedi soir, 22h. Les hainarques terminent leur calzone gorgonzola et rejoignent à L’Amiral Benbow, le seul salopard qui fera le déplacement pour ce qui s’annonce comme la soirée hors-périphérique de l’année. La démarche chaloupée, à l’aise dans son survèt’, le regard conquérant, l’arizonien a l’allure zonarde. Justin est prêt à faire découvrir à ses hôtes les folies de la nuit Lorientaise. Aussi drôle qu’aryen, il cumule les blagues racistes et homophobes. Nous rions. Probablement l’effet de la ville voisine, Vannes.

23h30, arrivée de la composante féminine

Les cocktails s’enchaînent, la soirée se déchaine. Le sympathisant du White Power découvre celui du White Russian. Rejoint par Marie, qui ne se doute pas encore que ce délicieux mélange fera le chemin inverse quelques heures plus tard. Notons que si la bretonne se vante d’aimer la crème, son métabolisme la force à recracher après avoir avalé. Un passionnant débat à propos d’auto-sodomie – témoignage de Justin à l’appui – emmène la joyeuse bande vers la fermeture du bar, et donc la suite des hostilités. La Nacht Krieg est en marche.


1h, parking face au bar

Arrivés à la Clio de Marie, immatriculée dans l’Essonne– elle annoncera avec fierté son rattachement à la capitale, on lui rétorquera que le 91 est à Paris ce que le New-Jersey est à NYC –, Justin partage une bouteille de Martini Rosso entre deux bouteilles afin de rester dans cet état second qui lui va si bien, pour le moment. Une argumentation entre l’homme libre et le monsieur homme débute, l’un prônant la fraicheur des lycéennes lorientaises, l’autre défendant l’expérience de la femme mûre. Rien ne permettra de définir dans quel lieu la soirée se poursuivra. Marie appelle un renfort féminin.


2h, localisation impossible

Nous retrouvons, au fond d’un cul de sac, ce qui s’avèrera être le Stalingrad justinien, Kate. Comme le disait le Général, la route a été longue, mais la pente fut raide. Surtout à la vue de la petite brunette qui exhibait avec une pointe d’arrogance son tatouage mammaire à nos mines pas encore déconfites, on connaît le goût de Justin pour les filles à tatoos. Digne des meilleures présentatrices du journal du hard, elle revêt une robe courte en haut, courte en bas pour une bimbo qui ne l’était pas moins. Comme le dit souvent avec à propos notre guide : « c’est pas la taille qui compte, c’est le goût ! ». La Clio deux places, exclusivement féminines, suit alors le C4 Picasso des hommes au venin dans la verve jusqu’au climax de la soirée : le Paradisio.


2h30, entrée du night-club rural

Situé au milieu de nulle part, à 20 minutes de Lorient, à proximité de la commune de Quéven – prononcé Kevin à la française –, le Paradisio est un mixeur de générations et de cultures d’où tous ressortent broyés. Nous sommes garés à cinq minutes de marche de l’entrée du club, sur le parking de Profile+, nous aussi prêts à mettre la gomme. Nous entrons. Si les tarifs d’admission sont plus bas qu’à la capitale, la courtoisie du videur est digne des plus grandes boîtes parisiennes. Banquette, vodka et mix ratés annoncent une soirée des plus délicieuses. Après une rapide jauge de la faune locale, nous sommes assez fiers d’être accompagnés par les deux biatchs les moins moches du village. Justin le sait et tâchera de préserver Kate des assauts répétés des autres mâles bêtas des lieux. Il espère ainsi mettre à exécution les salacités énumérées durant le trajet vers le club. Il le lui fera savoir en lui promettant de lui lécher les seins pendant qu’elle le fessera en l’insultant en allemand. Tout un programme. Joignant le geste à la parole, il lui promettra à de nombreuses reprises son majeur. Elle en fera autant.

3h30, terrasse du Paradisio

Malheureusement, Marie a trop bu : un White Russian et un demi verre de vodka pomme. Après une demi-heure émétique passée avec Kate derrière elle lui tenant les cheveux, faute de mieux, elles refont surface – métaphoriquement. Les hainarques enflamment le dance floor et font brûler d’envie les bretonnes. Le salopard s’essaie au social. Marie veut quitter les lieux, elle sera accompagnée par Kate et Justin, qui voit là une opportunité de percer les lignes ennemies – mais pas que. Il laissera ses idoles en compagnie d’un ami d’enfance, Clément. Une clémence relative qui ne déstabilisera pas vos serviteurs. Cernés de militaires amateurs de tunning bon marché et de radasses en fin de série, l’ambiance ne faiblit pas. Les propos homophobes sont légions et contrastent avec les attitudes homosexuelles des auteurs. Faute de belette, on croque du blaireau. La saison des barbecues aidant, certains formeront la brochette de Mykonos.

4h, parking de Profile+

Après interrogatoire musclé et Martini absorbé, nous sommes en mesure de reconstituer la scène. – 13h43, la lorientaise assise à notre droite lâche le plus gros rot de la soirée. – Reprenons. 4h10. Raccompagnée à sa Clio, Marie poursuit son immaculée déglutition. Justin est alors seul face à Kate, la campagne de Pologne est en marche. Le social porte enfin ses fruits. Deux fruits à peine mûrs que Justin rêve de cueillir depuis plusieurs semaines. Une intimité se crée alors que Marie repose une gerbe à la gloire du sol bas inconnu. Kate offre à Justin une chance d’aller plus loin, au sens figuré, au sens propre et aux sens sales. Elle s’ouvre à lui, s’offre sous un jour vulnérable, prête à collaborer avec son futur occupant. D’un pragmatisme à toute épreuve, propre aux citoyens d’outre-Rhin, il répondra en quelques mots. Expert de la synthèse, il rétorquera à l’annonce que la belle déprime et a tenté d’en finir : « bouffone ! ». Une technique anti-darwinienne qui aura au moins l’avantage de rendre humide l’objet de sa convoitise. L’une vomit, l’autre pleure, Justin n’oscille pas. Marie ne va pas mieux, les deux autres décident alors de retourner au Paradisio où Julien et Antoine vendent du rêve aux bretonnes. Sur le chemin, le duo tragi-comique sera accosté par de charmants personnages qui proposeront à sécher ses larmes par une non moins sèche sodomie. Justin s’interpose. Il manquera de se faire renverser à cause d’une réponse irréfléchie de Kate. Faute d’accéder au nirvana, ils retournent au Paradisio.

5h, dancefloor du Paradisio

La troupe est à nouveau réunie, prête pour un dernier tour de piste avant de saluer. Quelques pas de danse suffiront à réchauffer notre lorientais désorienté qui ne manquera pas de menacer un autre grand blond s’il continuait à jouer à frotte-man avec l’objet de ses fantasmes.

5h30, église de Quéven

Marie a tenu à conduire pour rentrer, Kate prétextera de ne pas vouloir la laisser seule. Justin est défait. Nous le raccompagnons jusqu’à son logis en C4 où il nous offrira des petits beurres et du jus de pamplemousse. Le soleil se lève, nous allons nous coucher. Le procès que nous lui faisons conclura sur ces quelques mots : irresponsable et incapable.


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