(Encore un super vieux billet, vu que je parle de la saison 3 des DH... et que là je suis en train de regarder la 6, ce qui fait donc 2-3 ans, sans doute la même période d'écriture que pour le billet d'hier. Et que ceux qui disent « mais keskelle nous fait Anaïs, à nous ressortir des billets super vieux - mais néanmoins inédits - elle est en panne d'inspiration ou quoi ? » se terrent de honte d'avoir de telles pensées. Nan, je suis pas en panne d'inspiration, je fais juste mon nettoyage de printemps et j'ai décidé d'enfin publier un peu de mon stock, avant de publier les quinze trucs écrits rien que la semaine dernière, en grande inspirée que je suis en ce moment. Passque trois ans, ça fait déjà long... donc il est temps. Déjà que ces billets sont plus très d'actualité. Mais c'est pas passque ça a trois ans que ça mérite pas une lecture approfondie de votre part. Et si ça vous plait pas, ben la porte est là, non mais).
J'ignore si vous l'avez remarqué, mais de l'autre côté de la big flaque, ils sont obsédés par les prises d'otages et les fusillades.
Je les comprends, avec les drames réguliers qu'ils vivent là-bas, y'a de quoi cauchemarder en permanence.
Mais là, ils poussent le bouchon un peu loin (Maurice). Ils nous mettent des prises d'otages partout, même dans les feuilletons dits « familiaux ».
Dans Les Frères Scott (saison 3 je crois) : grosse prise d'otages à l'école, avec tous les drames possip' et imaginap' : du sang, des blessés, des morts, des suicidés, j'en passe et des plus tristes. Je pleure comme un veau.
Dans Desperate Housewives (saison 3) : prise d'otages au supermarket avec tous les drames possip' et imaginap' : du sang, des blessés, des morts, j'en passe et des plus tristes (je n'en dis pas plus pour ceusses qui n'ont pas la grande chance comme moi d'avoir une môman qui fait turbiner le magnéto chaque lundi). Je pleure comme un veau. (NDLR : en effet, ça fait genre deux à trois ans, vu que ça a été écrit à l'époque où je ne connaissais pas le streaming, c'est dire...)
Si on peut même plus regarder sa petite série relaxante sans voir surgir des flingues et des fous dangereux qui tirent sur tout ce qui bouge !
Pas étonnant qu'avec ça je passe mon temps à envisager que chaque client qui entre au bureau vient régler à coups de révolver les problèmes de son dossier. Je suis soupçonneuse dès qu'ils franchissent la porte. J'examine ce qu'ils transportent. Tant qu'ils n'ont pas un gros sac de sport pouvant être rempli de kalachnikov, je souris. Mais s'ils trimballent du brol volumineux, la sueur me dégouline sur le front, je surveille tous leurs faits et gestes. Si, en plus, ils ont une tête qui ne me revient pas, je frôle l'évanouissement. J'attends la mort, patiemment.
Et vu que je suis en première ligne... je vous fais d'ores et déjà mes adieux, au cas zoù. (NDLR : confirmation, ça a plus de deux ans, vu que ça fait deux ans que j'ai quitté la première ligne pour me réfugier dans un bureau planqué tout au fond du fond, ce qui me permettrait peut-être de m'enfuir par la fenêtre en cas d'attaque, tandis que les premiers collègues visés périraient, les pauvres... mais rien n'est moins sûr, passque les voyous ça tue vite, très vite).
Gros titre dans Vers le Passé édition Namur (ou dans Paris Match, voyons la mort avec ambition) : « La célébrissime chroniqueuse Anaïs transpercée de coups de fusil de chasse hier matin. Un client n'a pas supporté qu'elle ne réponde au téléphone qu'après la troisième sonnerie. Il l'a d'abord menacée par téléphone puis a décidé de mettre son plan à exécution. Il s'est ensuite donné la mort. Anaïs est décédée durant son transport à l'hôpital. Nous regretterons sa plume si joviale ».