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Did you heard about the Prix des Musées 2K10 / MuseumPrijs 2K10?

Publié le 11 mai 2010 par Andalltha

Estimées, Estimés,

Ce matin, vers 15h, j'étais 'tranquilos' occupé à voler des bics quatre couleurs dans le bureau d'Élodie Timmermans, quand soudainement je me suis dit que j'allais vous parler du Prix des Musées. Après avoir méticuleusement rangé les bics dans mon tiroir secret, je me suis donc installé devant mon ordinateur dans le but de rédiger un petit billet à ce sujet.

Alors, de quoi s'agit-il? Eh bien, le Prix des Musées est un concours annuel organisé en Belgique dont le but est de récompenser un musée flamand, un musée bruxellois et un musée wallon.

Le jury, principalement composé de conservateurs conservateurs, de poètes déchus, de politiciens dépressifs, d'historiens tétaniques, de flûtistes anémiques et de funambules unijambistes, invitera les lauréats à réinvestir les gains dans des projets qui attireront un nouveau public : les enfants et les jeunes, les personnes handicapées, les personnes défavorisées, etc... Ce qui est plutôt très très 'chouettos'.

Parallèlement aux trois prix qui seront décernés par le jury, un Prix du Public sera également octroyé dans chacune des trois régions, tout comme l’année dernière. Mon 'teupo' Bubu et moi avons donc fait nos adieux temporaires à nos familles respectives, rendu visite au médecin dans le but de se faire administrer tous les vaccins nécessaires, rédigé nos testaments au cas où, avant de sauter dans le premier paquebot pour Anvers, là où se trouve le MuHKA, le musée que nous avions retenu après avoir passé de longues semaines (ou minutes, je ne me souviens plus très bien) à éplucher l'Internet.

Un an plus tard (j'ai effectivement commencé à rédiger cet article en mai 2009), après un détour un peu longuet par Ougrée-Bas et Rio de Janeiro, nous nous retrouvâmes enfin face au MuHKA, la santé et le mental ruinés par les conditions de voyage et aussi par le scorbut et le choléra. Nous constatâmes avec horreur que ce fameux MuHKA n'était, en fait, qu'une vulgaire cahute branlante qui abritait derrière sa vitrine poussiéreuse quelques sculptures organiques des plus douteuses, visiblement importées du Moyen-Orient. Mais un autochtone nous révéla qu'il ne s'agissait nullement du musée que nous cherchions à visiter, mais plutôt du restaurant kebab 'Pita Sivas'. Remis de nos émotions, nous suivîmes scrupuleusement le chemin que ce brave homme nous avait indiqué et, après une pause tartines au curry sur un banc, de nos yeux se misent à couler des larmes de bonheur : le MuHKA se dressait fièrement devant nous, nous étions littéralement aveuglés par la beauté et la classe de l'extérieur du bâtiment!

A l'entrée du musée, la dame à l'accueil appela discrètement la police, pensant avoir affaire aux deux terroristes afghans activement recherchés depuis quelques mois dans le bassin anversois. Après quelques démêlés avec la justice, nous fûmes ensuite libérés (en effet, selon leurs dires, il s'agissait d'une méprise). Lors de la seconde tentative, nous surprimes à nouveau la vieille folle de l'accueil à téléphoner aux autorités, nous prenant cette fois pour les Frères Taloche, évadés récemment de la Prison de Verviers. Nous lui intimâmes l'ordre de raccrocher et de nous laisser enfin pénétrer dans le musée, d'autant plus que nous ne sommes pas les Frères Taloche et que surtout ils n'ont jamais été emprisonnés (à Verviers). Elle fonda alors en sanglots, nous confiant qu'elle supporte assez difficilement la séparation avec son mari et que, depuis, elle ne parvient pas à calmer son besoin compulsif d'appeler systématiquement la police locale, malgré les prescriptions du médecin. Fatigués et agacés, nous n'eûmes pas la patience de sombrer dans un débat psychologique avec elle, nous l'abandonnèrent à ses démons, et nous pénétrâmes enfin dans le musée dans le but d'y étancher notre soif de culture.

Et nous n'avons pas été déçus! L'exposition qui se tenait au rez-de-chaussée présente une sélection d'œuvres d'art et autres documents de qualité traitant du sujet intarissable qu'est l'animisme... Au premier étage, nous avons pris beaucoup de plaisir à suivre le 'Kalender' de Benjamin Verdonck, cet artiste flamand qui, pendant une année entière, a organisé dans la ville d'Anvers un nombre assez important de happenings originaux, surréalistes... Nous avons un peu moins apprécié l'exposition du second étage consacrée à l'œuvre de Jan Fabre, un artiste que nous espérons oublier au plus vite, mais le reste de ce que j'ai eu la chance de voir au MuHKA m'a tellement séduit que c'est tout naturellement que je voterai pour ce musée.

Si vous aussi, vous désirer soutenir le musée de votre choix, tout les informations à ce sujet se trouvent ici en français et ici en néerlandais.

Voilà... Je vous remercie de l'attention que vous avez porté à ce billet et je vous fais un big bisou, ainsi qu'un tirelipimpon sur le chihuahua.


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