(Alors là c'est du encore plus vieux billet, genre qui date de début 2007, à l'époque où je devais ajouter moi-même des entre chaque paragraphe pour que ça s'espace. Je vous dis pas comme ça caillait à l'époque – avec les brrrrr brrrr, je sais

Publié le 13 mai 2010 par Anaïs Valente

(Alors là c'est du encore plus vieux billet, genre qui date de début 2007, à l'époque où je devais ajouter moi-même des  <br><br>  entre chaque paragraphe pour que ça s'espace.  Je vous dis pas comme ça caillait à l'époque - avec les brrrrr brrrr, je sais je suis pleine d'humour fou.  A ce niveau, je dois vous dire que mes documents Word s'appellent tous « le célibat », y'a le célibat, le célibat 2 et ainsi de suite jusque 7.  Ce texte a été écrit à l'époque du premier « célibat Word ».  C'est vieux, mais rien ne change, j'étais une teigne, je le suis toujours.  La semaine nostalgie continue... et en souvenir de cette époque, je vous laisse les  <br><br>, so fun).

Anaïs elle est teigne et procédurière. 

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Là où le commun des mortels laisse passer, écrase en silence, moi je refuse de me laisser marcher sur les pieds, je fonce, tête baissée, j'attaque, je râle, je crise, et j'écris... ma spécialité, l'écriture, dans tous les domaines.  D'ailleurs, écrivain public, ça me convient, dommage que ça se perde, j'y voyais de bons débouchés.

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Quand le chauffeur de bus refuse de s'arrêter pour me laisser embarquer, et a le culot de me faire un petit signe narquois (oui je l'ai vu, je ne l'ai pas imaginé), j'écris.  Mais paraît que là-bas c'est la parole du chauffeur contre la mienne, alors ils classent sans suite.  Ma question est : à quoi sert un service clientèle alors ? 

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Quand la serveuse du resto me traite comme un chien, me balance mon plat sans un mot, râle quand j'hésite, me jette la boîte à pizza limite à la figure, j'écris (surtout passqu'y zont pas voulu m'écouter en live, ils préfèrent des courriers).  J'en peux rien si j'ai plus faim et que je veux récupérer ma pizza, scrongneugneu (bon j'avais pas à manger la moitié de la pizza de ma voisine, je suis d'accord, mais les boîtes à pizza ont été conçues dans un seul but : emballer des pizzas, que je sache).  Résultat : et une pizza en cadeau, une.

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Quand une amie se fait emboutir sa voiture garée devant sa demeure, là ousque c'est permis, par un quidam, lui totalement en sens interdit, qui a le culot de lui dire (devant moi - il ignorait le risque pris) « ça ne serait pas arrivé si vous étiez entrée dans votre garage », j'écris.  Oui, je le fais aussi pour les autres (avis aux amateurs).  Elle voulait laisser tomber, elle a eu une nouvelle aile.  Bingo.  Faut pas me chercher, ni chercher mes amies.

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Quand, dans la rubrique courrier du cœur du Ciné Revue, des cousin-cousine, ensemble, mais en cachette, depuis des années, souhaitent se marier et demandent l'avis de la spécialiste.  « Oh sacrilège » hurle-t-elle (je l'entends crier), c'est illégal, arrêtez ça ce suite.  Qu'ils soient ensemble et heureux depuis dix ans, qu'importe.  D'autant que le mariage entre cousin et cousine est totalement légal.  Je n'ai pas pu m'empêcher d'écrire, de râler, de vociférer, de la culpabiliser « imaginez si suite à votre réponse ils sont allés se suicider de désespoir, consultez vos juristes, arrêtez de dire n'importe quoi ».  J'étais enragée.  La semaine suivante, j'ai constaté que je n'étais pas la seule.  Apparemment ses propos avaient fait scandale et elle a publié ses excuses les plus plates.  Bien fait.

Un courrier du cœur a pour but de faire réfléchir le lecteur à sa situation (tel un psy), pas de lui imposer une quelconque opinion : fais pas ci, fais pas ça, patati et patata (Jordy).

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Quand je dois faire refaire les ourlets de mon pantalon quatre fois parce que l'atelier se trompe systématiquement (non, j'ai pas demandé pantacourt d'un côté et bermuda de l'autre), j'écrase.  Mais quand on me dit « ben quoi y'a rien qui presse, si ? », là, je manque de m'étrangler, puis on m'entend.  Résultat : et un ourlet offert, un.

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Quand j'achète une magnifique horloge en liquidation, que le vendeur me baratine en me certifiant « ouiiiiiii chèèèèèèère Médéme, c'est normal qu'il n'y ait pas de viiiitre, c'est pour bouger les aiguilles par l'avant », que je fais semblant de le croire mais qu'une fois sortie je découvre des bouts de plastique cassé plein mon horloge, je retourne illico à l'intérieur faire ma charogne, d'autant qu'il en restait une seconde, intacte.  Mais réservée il paraît.  Donc ils réservent l'horloge en bon état et me réservent à moi la cassée.  Comme le dit l'expression bien choisie, j'ai chié une pendule et j'ai eu immédiatement l'autre horloge, afin d'éviter d'autres bris de vitre intempestifs.  Non mais.

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Quand je trouve un truc suspect dans ma sauce carbonara Delhéééés, j'écris.  Et je reçois une nouvelle sauce carbonara.  Merci Delhééééés. 

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Quand je m'offre une nouvelle paire de méga belles lunettes, que je suis censée récupérer le 20 décembre et que je n'ai toujours pas le 15 janvier, vu les erreurs monstrueuses : erreur de dioptrie, suivie d'erreur de couleur d'anti-reflet, suivie d'erreur de monture, et j'en passe.  J'écrase.  L'erreur est humaine.  Mais quand le gérant me dit « si tous mes clients étaient comme vous j'aurais mis la clé sous le paillasson », j'en avale la monture, je fais un scandale et je reçois une paire en dédommagement.  Na.

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Par contre j'ai des principes : je ne râle jamais que s'il y a raison de râler (enfin j'essaie).  Pas de malhonnêteté.  Je n'invente rien.  Ça serait trop facile et si nul, de trouver à redire sur tout pour obtenir des cadeaux.  Bon, tout est relatif, je l'admets.  Râler pour un bout de plastoche dans une sauce carbonara, je suis peut-être la seule belge à le faire, mais j'assume.

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Avis à la population, si vous avez besoin d'aide pour rédiger un courrier bien senti, besoin d'un conseil pour épouser votre cousine, besoin d'une écrivaine publique pour rédiger vos écrits, contactez-moi, je suis à votre disposition.  Qu'on se le dise !