Vous le savez, je suis victime en ce moment (en fait, chaque année à cette période) d’une furieuse envie d’hiberner.
Mais j’ai décidé de ne pas me laisser abattre, et de m’octroyer un petit moment shopping.
Mais un shopping à la mode hibernation. Au ralenti. A la namuroise. A l’escargot (sans ail).
Une commande dans un catalogue par correspondance, qui m’a envoyé un petit courrier bien personnalisé marquant son étonnement étonnamment étonné : « Chèèèèèèèèèèèèèèèère Anaïïïïïs Valenteeeeee, vous n’avez plus rien commandé depuis un an maintenant. Kesepasstildonc ? Touvabien ? Dessoucis ? Onpeuvouszéder ? Pour vouszéder à passer le cap hivernal, nous vous offrons un bon de 25 euros quel que soit le montant de votre commande ».
Ce sont bien sûr ces huit derniers mots qui ont retenu mon attention de radine : QUEL QUE SOIT LE MONTANT DE VOTRE COMMANDE.
Une opportunité à ne pas négliger, ma bonne Dame.
Je prends donc mon courage à deux mains et me lance dans une séance de shopping par catalogue interposé. Je n’ai vraiment pas envie de shoppinger pour le moment, juste envie d’hiberner, je le répète.
Alors j’abandonne vite. De toutes façons, ces fringues sont toujours plus jolies dans le catalogue, plus lisses, plus vaporeuses, plus sexy et les mannequins sont plus minces, plus jolies, plus blondes, plus tout. Avez-vous remarqué, vous aussi, que ce qui fait un effet bœuf sur une page de catalogue se transforme systématiquement en sac à patates informe sur vous ? Ou alors suis-je la seule à constater cette mutation spontanée ? Je suis la seule, dites ?
Je me rabats donc sur de l’utile : un pyjama. Rose. En pilou. Pyjama. Rose. Pilou. Trois mots qui définissent le remède contre l’amour par excellence. Oh, dans le catalogue, ils essaient bien de noyer le poisson « magnifique pyjama en maille polar, bordé d’un liseré en satin ». Comme si « maille polar » n’était pas synonyme de pilou-bobonne. Comme si un liseré de satin pouvait transformer un immonde pyjama en tenue sexy. On croit encore au Père Noël, chez 3suisses ?
Je l’ai reçu, mon remède contre l’amour. Il est pas beau, c’est clair. Mais il est doux. Et chaud. Et moelleux. Et agréable. Et douillet. Et en pilou. Et puis de toute façon, y’a que le rat qui me voit habillée de la sorte, alors je m’en moque.
On va passer de folles nuits d’amour, mon pyjama-doux-chaud-moelleux en pilou rose et moi. Na. Une illu de Vidalinda, pour l’effet sac à patates… Je suis pas la seule hein ?