La « cyber-protestation » a ses limites, et les blogeurs que nous sommes les avons depuis longtemps atteint. Dès les premiers massacreurs coups de ciseau et ces frustrantes interdictions d’accès à nos blogs, ils apparurent les protestations, les indignations, et vinrent aussi les magnifiques manifestations de solidarité, des réactions à mettre à l’actif d’une relative jeune, colorée « blogosphère » tunisienne. Mais il reste comme un goût d’inachevé face à l’anémie du débat et la conclusion (peut être à tort) comme d’une non prise de conscience de la valeur de cette liberté d’expression bafouée, malgré tous ce qui a été écrit. Ce constat est là du fait qu’il n’a pas été donné de voire des questionnements telles que: Comment et qui reliera nos appels ? Par quel moyen agir dans la vie réelle pour se faire entendre ?
Ces voix sincères qui essaient de s’initier à la préservation d’une dignité, auraient eu à gagner plus par être d’un apport et un sang nouveau à un cadre, le vivier d’une ONG qui aurait et aussi tant besoin de se rajeunir, de se refaire une santé…Par temps normal…Il s’agit de la ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme. Cette institution honorable, la première du genre dans le monde arabe est paralysée et ses sections régionales arbitrairement et policièrement interdits d’accès. La LTDH, notre chère ligue, notre école de la tolérance est insidieusement piégée dans des procès montés de toutes pièces, iniquement empêchée par le pouvoir et son mastodonte, ubiquiste de parti de travailler et de jouer son rôle.
Jusqu’à quand ?