Une des premières impressions: il fait sombre, même l’écran de mon ordinateur n’est pas clair. C’est sûrement le fait d’avoir vécu au grand air, dehors, les onze derniers jours.
Me sens déjà enfermée.
Deuxième impression : c’est plus vert chez nous, le gazon, les feuilles.La nature plus joufflue.
Troisième réaction : je poursuis mes vacances encore au moins cinq jours, au sens où je ne réponds pas au téléphone ni aux courriels. Ne suis pas là pour personne. Rien que ma vie à moi, pas celle des autres. Pas les batailles des autres. Ni d'engagement. Continuer à me faire plaisir même si je suis de retour à la maison. Je prolongerai l’effet du bon homard et de l’aiglefin d'une pouce d'épaisseur, des vagues turbulentes vues au Maine, des oies blanches observées à Québec en racontant mon voyage. Trier les photos les redimensionner, les envoyer au site de Camping au Québec. Sortir mon carnet de bord et transcrire dans mon site de voyages.
Le corps ici, la tête et le coeur là-bas.
(photo vagues, jour de vent à Kennebunkport)