Je suis restée un long moment sans écrire sur ces pages.
Deux mois se sont écoulés depuis l’épisode du Buzzomètre d’Emery.
Les hasards de la vie nous conduisent parfois sur des routes différentes des chemins qu’on avait prévu d’emprunter, aussi bien tracés soient-ils.
Alors, ces dernières semaines, par le plus grand des hasards, un peu par manque d’envie et surtout, la tête ailleurs, j’ai laissé les jours filer et les pages blanches s’accumuler. Sans mot dire.
Rien de grave somme toute. Le silence peut aussi avoir ses vertus. Il n’empêche pas l’esprit de faire son chemin, les idées de fleurir ni l’envie de revenir, un jour ou l’autre, un jour comme aujourd’hui par exemple…
Alors me voilà revenue, après un « léger passage à vide », titre déjà emprunté par Nicolas Rey, après avoir été à l’une des plus « importantes croisées des chemins de ma vie », auxquelles fait référence Hemingway, après avoir pris un peu de hauteur sur tout ça et sur le reste…
Le temps m’a manqué, je dois l’avouer, tout est allé beaucoup trop vite, un mal dont nous serions nombreux à souffrir comme nous le martelle Jean-Louis Servan-Schreiber dans son dernier essai « Trop vite ».
Oui, le temps a passé vite ces dernières semaines. Fugace, il s’est enfui en me laissant à la traîne…
« Certains sujets peuvent se traiter vite, d’autres non, il faut varier les temps »
explique, d’un ton rassurant, le fondateur de Psychologies Magazine. Alors, sans opposer aucune résistance, j’ai quand même pris le temps de prendre un peu de recul sur les choses et j’ai laissé du temps au temps, au risque de le laisser filer sans un mot…