Plan d'affaires : un cadeau à se faire ou un voyage en enfer?

Les avis divergent à propos de la nécessité, lorsqu'on a une entreprise, de faire ou non un plan d'affaires. Certains clament haut et fort que c'est essentiel pendant que d'autres prétendent que ce n'est qu'une perte de temps. Comme dans tous les débats, pour peu qu'on écoute les arguments, on sera bien embêté devant l'idée de se ranger d'un côté ou de l'autre : les deux clans semblent avoir raison. Ce qui suit n'est donc que mon avis, basé sur ma propre expérience, que j'ai décidé de partager bien humblement en espérant que cela puisse vous éclairer. Voilà donc ma petite histoire :
En septembre dernier, j'ai obtenu une subvention du Centre d'aide aux entreprises. J'ai appris au tout début des rencontres que je devrais, au cours des semaines qui suivraient, rédiger mon plan d'affaires. Mon coach m'a aussi avisée qu'on parlait d'un document d'environ 50 pages, et que ce travail représentait au moins 150 heures de travail. J'aurais pu décidé de m'arrêter dès cette annonce. Au contraire, je me suis dit que j'allais relever le défi en l'abordant de la même façon que je l'ai fait pour mes travaux universitaires : avec l'aide de mon coach, j'ai divisé le travail en petites tranches et j'ai respecté à la lettre les dates d'échéance de chaque partie de mon plan. Bilan : j'ai réussi à rédiger mon plan d'affaires et en prime, je suis «devenue» une femme d'affaires. Le fait de rédiger ce document m'a permis de mieux connaître mon entreprise, de développer mon projet principal (mettre sur le marché un jeu/outil d'intervention sur les émotions que j'ai créé et édité moi-même), de cerner mon marché et mes concurrents, de découvrir mes forces et mes points à améliorer, d'établir des objectifs à court et à moyen termes, etc.
Je suis toujours l'auteure, l'écrivaine, la créatrice que j'étais en entrant dans le bureau de mon coach d'entreprise, mais je peux affirmer que la rédaction de mon plan d'affaires m'a permis de faire un pas de plus sur le chemin de la réussite et de découvrir le potentiel insoupçonné de mon projet d'entreprise. Alors, pouvez-vous deviner maintenant de quel côté je me range lorsqu'il est question de plan d'affaires?